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Élèves à la rue : Que faire ? Réunion publique

Depuis la rentrée, plusieurs mobilisations ont eu lieu, dans les établissements scolaires, pour loger des familles d’élèves à la rue. Au col­lège Barbusse, à Vaulx-en-Velin, à l’école Gilbert Dru, les parents et ensei­gnant-e-s en sont arrivé-e-s à occu­per leurs locaux pour aler­ter les pou­voirs publics. En décem­bre, des habi­tant-e-s du 1er arron­dis­se­ment de Lyon ont appelé à un ras­sem­ble­ment qui s’est soldé par l’occu­pa­tion du col­lège Truffaut, désor­mais vide, et tou­jours chauffé. Le mini­mum obtenu (par exem­ple réqui­si­tion de loge­ments de fonc­tion à Barbusse, loge­ments pré­cai­res du 115, place en centre d’héber­ge­ment quai Perrache) l’a été par la lutte. Cependant la pré­fec­ture et le Grand Lyon res­tent le plus sou­vent sourds aux deman­des et la soli­da­rité avec les famil­les à la rue reste le fait des per­son­nes impli­quées dans ces luttes. Les pou­voirs publics dans le Rhône sont par­ti­cu­liè­re­ment déter­mi­nés à ne pas rem­plir leur devoir en terme de loge­ment d’urgence. Et si c’était dans ma classe… Un-e élève est venu-e vous parler à la fin de la classe, il-elle vous l’a avoué lors­que vous lui avez demandé pour­quoi il-elle n’avait pas fait son tra­vail à la maison. Son papa vous en a parlé à la sortie de la classe en vous deman­dant d’être indul­gent-e- : ce soir une famille de votre école, de votre établissement, sera à la rue. Que faire ? Continuer à tra­vailler comme si de rien n’était ? Rester seul-e face à ces infor­ma­tions ? Prendre sur soi et sa cons­cience pro­fes­sion­nelle et passer sur la réus­site de cet-te élève ? Comment ima­gi­ner que cet-te élève aura une sco­la­rité nor­male ? Certain-e-s, révolté-e-s et cons­cien­cieux-ses, s’orga­ni­sent pour gérer, avec les parents et les col­lè­gues, l’héber­ge­ment de la famille, et font le tra­vail à la place du 115, débordé. Réagir dans l’urgence à une situa­tion inac­cep­ta­ble est loua­ble mais l’expé­rience nous a montré que c’est épuisant et inte­na­ble sur le long terme. Si nous réa­gis­sons au cas par cas nous nous sub­sti­tuons aux pou­voirs publics, cela sans aucune aide et par­fois dans la clan­des­ti­nité (paral­lè­le­ment les sub­ven­tions aux asso­cia­tions bais­sent…). Il n’y a pas de réponse glo­bale à un phé­no­mène social grave. Organisons-nous ! 1. En col­lec­tant des infor­ma­tions En étant à l’écoute des famil­les et en dia­lo­guant avec elles dans le res­pect. En en par­lant avec les col­lè­gues, en se réu­nis­sant pour com­pren­dre la situa­tion dans son ensem­ble. En contac­tant les assis­tant-e-s sociaux/socia­les des établissements sco­lai­res ou rat­ta­ché-e-s au sec­teur des écoles, mais aussi ceux/celle de la MDR. 2. En nous unis­sant pour créer des col­lec­tifs « une école pour toit » dans nos établissements réu­nis­sant parents, ensei­gnants, asso­cia­tions loca­les pour : – inter­pel­ler les auto­ri­tés (conseil géné­ral pro­prié­taire des locaux des col­lè­ges, conseil régio­nal pro­prié­taire des locaux des lycées, mairie pro­prié­taire des locaux des écoles). Ceux-ci ont sou­vent des loge­ments vacants. – inter­pel­ler la pré­fec­ture : le préfet a un pou­voir de réqui­si­tion de loge­ments vides, tout comme les maires (mais leurs arrê­tés de réqui­si­tion peu­vent être cassés par le préfet). – pour­sui­vre les démar­ches sou­vent enga­gées par les famil­les, notam­ment en appe­lant quo­ti­dien­ne­ment le 115. – dépo­ser des recours DALO (droit au loge­ment oppo­sa­ble) pour les famil­les qui peu­vent en béné­fi­cier. – se rap­pro­cher des autres col­lec­tifs en vous signa­lant à « une école pour toit Rhône » pour obte­nir du sou­tien et des conseils pour l’orga­ni­sa­tion de vos luttes. 3. En lut­tant pour créer le rap­port de force avec les auto­ri­tés : infor­ma­tions dans la presse, occu­pa­tion d’école ou d’établissement… A n’importe quel moment de votre démar­che indi­vi­duelle ou col­lec­tive, si vous sou­hai­tez des infor­ma­tions ou une aide, vous pouvez nous contac­ter à cette adresse : eco­le­lo­ge­ment69 [aro­base] gmail.com Pour répondre à toutes ces questions et s’organiser, nous vous proposons une réunion publique le mardi 25 mars à 19h30 à la bourse du travail CNT Education et SUD Éducation appellogement.pdf

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