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Dans la lutte, aux côtés des AESH, pour une école inclusive digne !

Qu’elles* soient organisées en collectifs ou dans les organisations syndicales, les AESH sont de plus en plus nombreuses dans la rue pour se faire entendre et revendiquer non seulement un meilleur statut, mais aussi le simple respect de leurs droits et de ceux des élèves.

Derrière l’autosatisfaction obscène de l’institution, la réalité de l’école inclusive est en effet bien désolante :

– mépris pour les AESH, payées une misère, en temps partiels imposés et en contrats précaires pendant au moins 6 années avant une CDIsation qui est à peine plus enviable ;

– dénigrement de leur expertise professionnelle, rarement prise en considération dans les réunions, parfois même en salle des personnels ;

– maltraitance des AESH, avec des emplois du temps changeants du jour au lendemain, envoyées dans plusieurs établissements via les PIAL, sans formation adéquate (parfois sans formation du tout), souvent sans connaître le trouble de l’enfant qu’elles vont accompagner, avec des pressions hiérarchiques constantes pour accepter ces postes ;

– souffrance des familles qui attendent des mois une éventuelle notification et affectation dans un établissement scolaire pour leur enfant ;

– difficultés accrues des élèves en situation de handicap, qui voient leurs heures d’accompagnement diminuer, sans aucune justification pédagogique, parfois même sans que les AESH et l’équipe enseignante ne soient consultées !

Ces dysfonctionnements sont rendus visibles par les actions régulières des AESH, qu’elles soient locales ou nationales : on ne peut plus les ignorer. Et pourtant, l’on voit encore :

des équipes peu mobilisées face à la maltraitance institutionnelle subie par leurs collègues AESH ;

– des AESH qui, opprimées par leurs hiérarchies, ont peur de s’engager dans la lutte ;

– des collègues qui affirment que la réalité est pire ailleurs, et que l’on peut se satisfaire de la situation locale ;

– des personnes qui nient la précarité des AESH, estimant qu’elles ont choisi ce métier en toute connaissance de cause ;

– des représentant·es de fédérations de parents qui, non directement concerné·es par le handicap, ne soutiennent pas les familles en demande d’une école inclusive de qualité.

Pourtant, ne l’oublions pas : sans AESH, nulle école inclusive, nul accompagnement d’élèves en situation de handicap, nul soutien aux équipes enseignantes.

Alors, cessons d’avoir peur, de minimiser cette réalité scandaleuse ou de détourner la tête. Soyons dans la lutte, aux côtés des AESH, car c’est dans le collectif que les victoires se construisent !

*Les AESH étant majoritairement des femmes, le féminin est utilisé.

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