Le loup rouge quitte son territoire. Les hommes l’ont investi, ont abattu les loups de la meute ainsi que les arbres pour y construire des puits de pétrole… Le loup a traversé des terres inconnues, a eu peur, a eu froid, a eu faim. Au bout d’un long voyage, il a trouvé une meute et a raconté son histoire. Le chef a fait taire les rumeurs devant la méfiance de certains et le loup rouge a été accepté dans cette meute composée de loups aux pelages différents, tous venus de zones qu’ils avaient fuies.
Mathias Friman a fait deux choix qui rendent l’album puissant et sensible. C’est le loup qui nous raconte son histoire et cela apporte une véracité au texte. Il a survécu, s’est armé de courage pour fuir la folie des hommes qui détruisent la nature. Et puis, le choix des illustrations en noir, blanc et gris qui renforcent la noirceur des faits racontés et ce pelage rouge au milieu de la grisaille qui ajoute une note d’espoir. Un message fort qui évoque de manière imagée le sort des migrants. Dès 6 ans.
Mathias Friman, D’un grand loup rouge, Les fourmis rouges, 2020, 32 p., 14,50 €.