Menu Fermer

L’Imprévu #11 – Cours (et conte vécu) de Noël, par Jean-Pierre Fournier

Un Quoi de neuf pour commencer, avec des remarques sur l’animation des rues en cette période, et les retours enthousiastes d’une sortie la veille à Beaubourg (« c’est la première fois que je vois des peintures anciennes », dit l’un – un siècle déjà en effet), musée et bibliothèque.

Deux sujets pour le cours autour du mot temps : le temps qu’il fait (déchiffrage de la page météo du Parisien) et le temps de Noël (texte sur la naissance de Jésus : « Jésus dans le Coran ») avec ce vocabulaire complexe et cette orthographe (Christ) qui ne l’est pas moins. A cette occasion, j’apprends que cette bizarrerie qui consiste à employer le même mot (temps) pour deux réalités si différentes existe également en pular (mais pas en bambara ni en soninké).

Nombreuses questions sur le vocabulaire, : brume-bruine-brouillard d’un côté, Immaculée conception de l’autre, il y a de quoi faire. La lecture n’est pas freinée pour autant. Arrêt plus syntaxique sur quoique.

Un élève me fait remarquer que j’ai servi du thé et des viennoiseries comme d’habitude mais oublié l’eau chaude pour le café, je m’empresse pendant que la lecture suit son train.

Mais la querelle éclate quand même : Jésus fils de Dieu, mais alors, l’unité de Dieu ? (le mot monothéisme a été explicité). Je revis à quelques années de distance la querelle théologique entre le guide de la Grande mosquée de Paris et un élève de Cinquième, catho comme on n’en fait plus. Ah, querelle, ah théologique…, ah, lexique salvateur.

Dictée finale d’une seule phrase : « C’est en hiver que les jours rallongent », reprenant le titre du livre de Joseph Biallot, rescapé d’Auschwitz. C’est notamment une vérification du « c’est », vu et revu la fois précédente avec ses faux amis de l’oreille.

Et ça peut avoir du sens pour de jeunes migrants.


La rubrique « L’imprévu » se propose de relater une fois par semaine des récits de classe de la part de pédagogues engagé.es (vous !) : « moments champagne »[1] où la coopération fait pétiller le quotidien, ou au contraire, scène de crise illustrant la violence du métier et de l’institution ; récits d’événement pédagogique où l’inattendu entre dans la classe ou compte-rendus minutieux d’une séance bien ficelée, partagez avec nous ces moments de classe qui font rire, réfléchir, pleurer et s’engager ! Ces moments toujours imprévus[2] et imprévisibles où le vivant entre par la fenêtre, l’endormi se réveille, les passions s’échauffent.

Il importe de faire parler l’école, de faire entendre son quotidien et ses engagements. Raconter ces instants qui nous brûlent les lèvres à 16h30, mais qui trouvent peu souvent d’écrit pour les garder en mémoire. C’est l’objectif que ce donne cette rubrique.

Vous pouvez retrouver les imprévus précédents ici !

[1] Comme le fait si bien Daniel Gostain sur son blog, La Classe plaisir : http://laclasseplaisir.eklablog.com

[2] Comme c’est le nom de cette nouvelle rubrique, voilà une petite introduction à l’imprévu : https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/6092

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *