En 1776, une étoile noire cousue et cachée sur le premier drapeau des États-Unis par Angela Brown, une domestique Noire ; la découverte 168 ans plus tard dans une vieille malle par Johanna du journal de son ancêtre ; la mission qu’elle confie avec l’aide de la NAACP (1) à son frère afin de de récupérer la bannière volée par les nazis ; le débarquement de juin 44 et la vie ségréguée des soldats Noirs…
Grande histoire et fiction s’entrecroisent et déroulent un récit sur la ségrégation de la révolution américaine à 1945. En parallèle la relation sanglante des combats où quelques soldats Noirs combattent pour peser symboliquement sur le cours de l’histoire contre un officier nazi (un peu trop caricatural). Le dessin est précis et réaliste dans des tonalités souvent froides qui marquent les chapitres sur la guerre ; en contrepoint, la narration étasunienne s’inscrit dans une sombre dominante orangée. Les personnages, Noirs en particuliers, sont remarquablement dépeints. Une bien belle BD si l’on n’est pas rebuté par les scènes de guerre. Tout public.
Steeve Cuzor (ill.), Yves Sente (scén.), Cinq branches de coton noir, Dupuis (coll. Aire libre), 2018, 173 p., 24.95 €.
– Les trente premières pages : https://www.dupuis.com/catalogue/cinq-branches-de-coton-noir/bd/reader/cinq-branches-de-coton-noir-cinq-branches-de-coton-noir/1161760
(1) La National Association for the Advancement of Colored People (en français : association nationale pour la promotion des gens de couleur), en général désignée par son sigle NAACP, est une organisation américaine de défense des droits civiques. (Wikipédia).
[**Annonce sortie.*]