[mauve fonce]Madame Cerise, vieille dame, ne peut pas rentrer chez elle en voiture car les pies lui ont volé ses clés… Elle revient donc à pied et se souvient de sa jeunesse, se raconte des histoires et arrive enfin chez elle où son mari l’accueille avec tendresse.[/mauve fonce] Les illustrations très riches d’une foultitude de détails nous font comprendre bien avant le texte que Madame Cerise perd la mémoire. C’est dans son quotidien que nous entraîne Sandra Poirot Chérif, dans celui de son mari qui veille avec amour et bienveillance sur elle. Évidemment, l’album est émouvant voire triste mais tendre, léger et délicat tant par le texte que par les illustrations. C’est à la dernière page que se magnifie toute la créativité de cette auteure-illustratrice… A partir de 6 ans et plus ! (SN)
Une psychologue en maison de retraite (EHPAD) a montré l’album à des collègues soignantes qui ont été très émues par la description de la personne en début d’Alzheimer avec ses comportements étranges. C’est parfois drôle, subtile et (discrètement) bien documenté. Les chaussures différentes aux pieds, la malade qui arrose le chat comme une plante, les petits rappels sur le frigo et dans la cuisine sont réalistes. Les aspects spatio-temporels, la nécessité de nommer les objets, de noter l’adresse, de montrer les photos des proches sont du vécu quotidien. Cet album pourrait servir lors de formation pour adultes qui travaillent dans le secteur de la dépendance et des démences de type Alzheimer pour impulser une réflexion collective. (FS).
Madame Cerise et le trésor des pies voleuses, Sandra Poirot Cherif, Rue du Monde (pas comme les autres), 2014, 40 p., 17 €.