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8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes : soyons toutes et tous en grève féministe !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 8 mars 2024.formations et combattre la reproduction des stéréotypes de genre.

Nous serons en grève et dans la rue :

  •  Parce que malgré les droits arrachés, l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés, rien n’est encore totalement acquis.
  •  Parce que malgré la libération de la parole des victimes ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : parole sexiste, harcèlement sexuel, agressions sexuelles, emprise, contrôle coercitif, menaces, viols, violences conjugales, féminicides… 0,6 % des plaintes pour violences sexuelles aboutissent à une condamnation. La justice reste une injustice de genre. 
  •  Parce que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, transphobie ou lesbophobie ; des conditions de vie dégradées et un déni de droits car sans-papiers ou migrantes.
  • Parce que le « réarmement démographique » souhaitée par Macron voudrait priver les femmes de leurs choix et confond plan de santé publique contre l’infertilité et politique réactionnaire et nataliste oppressive.
  •  Parce que ces dernières années, les femmes ont subi de plein fouet la crise sanitaire et sont particulièrement touchées par la réforme des retraites et toutes les attaques contre le service public ou contre les droits au chômage. C’est indirectement une guerre sociale qui est menée contre les femmes.
  • Parce que la montée du masculinisme infuse malheureusement auprès de certains élèves via des influenceurs d’extrême-droite qui revendiquent la domination masculine et les inégalités de genre. Le réseau Parents Vigilants, créé par Zemmour, harcèle des collègues, ainsi que d’autres franges réactionnaires qui s’en prennent à l’éducation à la sexualité et vie affective.

Dans notre secteur, comme ailleurs : précarité et violences sexistes et sexuelles

La nomination d’Amélie Oudéa-Castéra à la tête du ministère a été violente pour ceux et celles qui portent les valeurs féministes de l’égalité. A travers les choix personnels de la ministre (mais ici ses choix sont politiques !), ce sont les valeurs réactionnaires et mortifères (anti-avortement, sexisme, inégalités filles-garçons, homophobie…) qui ont été révélées.

Dans notre secteur, les femmes sont surreprésentées parmi les emplois les plus précarisés (à titre d’exemple, plus de 90% des AESH sont des femmes) : la conséquence c’est la pauvreté et la multiplication des boulots pour joindre les deux bouts. Il n’échappe évidemment pas non plus aux violences sexistes et sexuelles. Dans les faits, ce qui est prévu par la Circulaire du 9 mars relative à la lutte contre les VSS dans la fonction publique (Axe 1 : informer/sensibiliser, traiter les situations de VSS, Axe 2 : protéger et accompagner les victimes, Axe 3 : sanctionner les auteurs de VSS) est peu ou pas mis en place.

La grève féministe : pourquoi ?

Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et nombreux et participons massivement aux initiatives du 8 mars !

Le combat féministe est un combat de classe !

Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce !

C’est tout un système social basé sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !

Dans notre secteur, dans l’immédiat, mobilisons-nous :

– Pour le droit de travailler dans des conditions sécures : sans harcèlement, sans violences sexistes et sexuelles. Pour plus de moyens pour la lutte contre les VSS.

– Pour une augmentation des salaires, le dégel du point d’indice avec rattrapage sur les années passées. 

– Pour une véritable prise en compte des questions de santé menstruelle et des maladies comme l’endométriose ou le cancer du sein.

– Pour un allongement du congé maternité, et du congé paternité et d’accueil de l’enfant de 4 mois dont deux obligatoires après la naissance (rémunéré intégralement).

– Pour un meilleur accompagnement en cas de parentalité : aménagement des emplois du temps pour les mères de familles.

– Pour une véritable réflexion et des moyens pour l’éducation à l’égalité garçons/filles. 

– Pour un travail sur la mixité des filières et parcours. En lycée professionnel, il faut tout mettre en œuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stéréotypes de genre.

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