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Une revue: TRACeS de ChanGements

TRACeS de ChanGements, c’est la revue de ChanGements pour l’égalité (CGé), un mouvement sociopédagogique belge qui vise à l’amélioration du système scolaire qui a la fâcheuse tendance à transformer les inégalités sociales en inégalités scolaires.

TRACeS de ChanGements est un journal militant. Il s’adresse à un public de professionnels de l’école, autour de l’école et du secteur associatif. Il s’agit d’une revue pour praticiens généralistes beaucoup plus que d’une revue pour spécialistes théoriciens. À nos yeux, ce qui se vit et se travaille à l’école maternelle et primaire est d’un grand intérêt pour les professionnels de l’enseignement secondaire et supérieur, et vice versa.

Nous essayons d’éviter les recettes toutes faites, les vérités bien établies… Les hésitations, les faux pas, les questions ou les hypothèses qui traversent le travail de chacun sont souvent bien plus utiles au lecteur qu’un produit fini et tout ficelé.

Cinq fois par an, notre revue présente des dossiers sur des thèmes liés à l’éducation, aux apprentissages et à la justice sociale. On y trouve des récits de pratiques réflexifs, des témoignages, des démarches d’apprentissage, mais aussi des analyses politiques et sociologiques en matière d’éducation au sens large.

Les membres du comité de rédaction, les auteurs et l’artiste du numéro sont volontaires.

La revue TRACeS existe en version papier et en version PDF. Principalement diffusée par abonnement, avec possibilité d’achat à la pièce.

Tous les articles sont mis à disposition sur le site gratuitement, six mois après la publication.

Écrire et faire écrire

Notre revue a pour but de faire circuler idées et pratiques de terrain en lien avec notre objectif : faire reculer l’échec scolaire là où il est le plus criant, à savoir chez les enfants et les jeunes issus des milieux populaires. Ce n’est ni facile ni confortable, de se rendre compte que, par son travail dans l’école et les classes, chacun peut participer à la reproduction des inégalités sociales. La domination culturelle dans l’école est insidieuse et difficile à combattre. Si une société reproduit systématiquement les inégalités qui la caractérisent, c’est que trop peu sont persuadés qu’il faut renverser les hiérarchies et donner plus de pouvoirs à ceux qui en sont privés, ou qui sont carrément exclus de l’ordre social dominant. L’enseignant qui en prend conscience ne peut remonter seul le courant. C’est pourquoi se mettre en mouvement, afin de faire des choix ensemble, construire collectivement des réflexions et des pratiques alternatives, est une urgence pour notre société.

Pour être vivantes, nos options idéologiques doivent s’incarner dans les classes. Le partage et la confrontation d’expériences nous semblent la voie à la fois modeste et royale pour y parvenir. Ce partage donne à voir des acteurs éducatifs qui scrutent leurs pratiques, écoutent les élèves derrière leurs paroles et leurs comportements, travaillent les fiertés et le désir d’apprendre, interrogent les savoirs, intègrent différentes conceptions du monde, travaillent les questions de pouvoir et de démocratie… TRACeS de ChanGements est un des lieux de partages et de confrontations parmi ceux que notre mouvement désire offrir à ceux qui désirent s’engager. Par ailleurs, l’écriture est, pour celui qui s’y mouille, un moyen de transformation personnelle avant d’être une proposition de changement pour les autres.

La solidité de la revue réside dans l’engagement de chacun d’entre nous et dans la force du travail collectif. Comme dans les autres équipes du mouvement, les avancées de chacun se font sur le modèle du compagnonnage selon lequel les plus anciens épaulent les nouveaux. Chaque production est prise en compte, valorisée et tirée vers le haut grâce à une lecture commune : c’est en travaillant qu’on apprend à travailler.

Nous sommes attentifs à la lisibilité de notre journal. Il n’est pas écrit pour des chercheurs, mais bien pour des personnes actives sur le terrain de l’éducation, porteuses de formations très diversifiées. Nous désirons que les idées les plus exigeantes, les théories les plus ardues soient partagées dans une langue qui n’exclut pas ceux dont les acquis politiques et théoriques sont encore peu solides. Mais il reste des efforts à faire…

Continuer à dire nos partis pris et nos choix politiques, faire parler les terrains où se cherche un autre rapport aux savoirs, un vrai partage du pouvoir. Aller chercher les pratiques ouvrantes là où elles se réalisent, souvent sans grands bruits. Résister au découragement parce que ça, nous l’avons déjà dit cent fois et qu’est-ce qui a changé… Continuer le combat avec nos armes textuelles pour contribuer à changer l’école, de là où on est.

Le comité de rédaction:

Véronique Baudrenghien, Muriel De Borman, Thilini Cupers, Noëlle De Smet, Thérèse Diez, Sandrine Dochain, L. Miguel Lloreda, Béatrice Renard, Alice Romainville, Catherine Simon, Pierre Waaub, Dorsan Watelet

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