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Une rentrée sous le signe du collectif

Le 26 août, le collectif Questions de classe(s) était invité à l’Université des mouvements sociaux et des solidarités à Nantes, pour co-organiser deux ateliers autour de l’éducation.

Échanger, comprendre et débattre pour résister

En partenariat avec l’Icem-pédagogie Freinet, la tendance intersyndicale Émancipation, Université Ouverte et Quelle résistance pour l’Éducation, nous avons imaginé ces temps d’échanges autour de deux directions :

– le matin : quelles résistances pour l’Éducation et l’enseignement supérieur ?

– l’après-midi : quelle école voulons-nous, de la maternelle à l’université ?

Comme nous nous y étions attendu·es, les échanges ont été fructueux et très utiles pour comprendre à quel point les attaques subies par l’éducation, de la maternelle à l’université, font système. Car, une fois n’est pas coutume, étaient présent·es des enseignant·es de tous les niveaux et de toutes les filières, dont l’enseignement agricole, ainsi que des personnes n’appartenant pas au champ éducatif, ce qui a d’autant plus enrichi les débats. Nous avons seulement regretté l’absence d’autres personnels de l’éduc, dont les missions et les points de vue ne sont pas moins essentiels.

Précarisation organisée des personnels, caporalisation et tensions au sein des équipes, individualisme grandissant, omniprésence du monde de l’entreprise et de ses exigences, inégalités sociales et scolaires amplifiées par les réformes, souffrances des élèves et des familles dues aux manques de l’école inclusive, appels séduisants des officines privées (écoles privées, techniques de bien-être et de méditation), etc. : les constats nécessaires ont été faits, et sans détour, par des personnels qui n’ont cessé de souffrir des réformes néolibérales du ministre Blanquer, mais aussi de les combattre.

Se relier pour trouver de l’énergie et construire

Car une chose était frappante dans ces ateliers : le ton n’était ni à la plainte ni au désespoir ni à l’abandon. Très vite, nous avons eu envie d’échanger sur nos modes de résistances, de faire des propositions non seulement pour la rentrée qui vient, mais aussi sur le long terme : comment résister aux discours dominants sur l’école ? Comment apprendre à refuser, à s’opposer ? Pourquoi ne pas créer des outils de désintox au langage managérial qui nous étouffe ? Quelle place pour la désobéissance civile ? Et si on organisait des causeries gesticulées autour de la grève ? Et pourquoi pas une classe sauvage pour protester contre une fermeture de classe ? Etc.

On peut le dire, l’énergie n’a cessé de grandir au fil de la journée, si bien que la grande majorité des participant·es souhaite (et va!) poursuivre ces échanges et, surtout, se retrouver pour construire des outils, prévoir des rencontres, des stages, concevoir des capsules vidéos, et bien d’autres choses encore, afin de reprendre la main sur l’école telle que nous la voulons, une école du commun, émancipatrice, inclusive et égalitaire.

Résister aux réformes injustes est nécessaire.

S’extirper du calendrier politique pour construire sur le long terme, collectivement, ne l’est pas moins. Et c’est ce que nous retenons de cette belle rencontre à l’Université des mouvements sociaux et des solidarités.

2 Comments

  1. lefevre

    ola,
    merci pour ce petit CR, en cette ” rentrée normale”, merci de corriger : Emancipation est une tendance intersyndicale ( inter ! c’est notamment, ce qui fait son intérêt ! ) , la bise, manue

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