Menu Fermer

Une pensée pour Jean Oury

Psychiatre et psychanalyste, membre de l’Ecole freudienne de Paris (EFP), de 1964 à 1980, auteur de plusieurs livres, disciple de Jacques Lacan sur le divan duquel il séjourna pendant vingt ans, Jean Oury est mort le 15 mai à la clinique de La Borde, de Cour-Cheverny (Loir-et-Cher) où il accueillait, depuis presque soixante ans, des malades mentaux vivant en communauté avec les soignants. Jamais il n’avait renoncé, malgré son âge, à poursuivre son enseignement clinique à l’hôpital Sainte-Anne et jamais il n’avait cessé de mener un combat en faveur d’une approche humaniste de la folie.

Jean Oury est l’inventeur du terme de “pédagogie institutionnelle” mouvement pédagogique dont son frère, Fernand, fut l’un des animateurs.

“La Pédagogie Institutionnelle va tenter de s’appuyer sur différentes références, dont la psychanalyse et la psychothérapie institutionnelle, mise en œuvre par Jean Oury, le frère de Fernand. Ce mouvement de la psychothérapie institutionnelle, initié par le psychiatre François Tosquelles, qui essaya de transformer la pratique médicale en Espagne durant la révolution de 1936, s’efforce d’élaborer « une méthode de traitement des malades mentaux par la structuration du milieu dans lequel ils évoluent ». S’inspirant de Freinet, Jean Oury, le fondateur de la clinique psychiatrique de La Borde, à qui l’on doit également le terme de « pédagogie institutionnelle », introduit l’imprimerie à l’hôpital. La « greffe » pédagogique se fera notamment dans les classes de perfectionnement, dont celle de Fernand Oury et le travail des GET (Groupes d’études théoriques, qui deviendront ensuite les Groupes d’éducation thérapeutique).”

(extrait de L’École des barricades, à paraître aux éditions Libertalia, collection N’Autre École)

Image : photo de Jean Oury par notre ami Pierre-Emmanuel Weck

1 Comment

  1. Hypothèse

    Une pensée pour Jean Oury
    Je vois tant de personnes déboussolées que j’ai fini par me demander si nous ne nous sommes pas inventés des problématiques symboliques ? Qu’est-ce que j’entends par là ?
    Je remarque que c’est à partir du XIX s. qu’apparait le mouvement romantique, le mal-être de Musset, les rêves de grandeur, de puissance, de liberté, etc. avec un arrière-plan assez sombre (Edgar Poe ou Baudelaire) puis le besoin de s’enfumer (manière de parler de se droguer). Les humains sont déboussolés par leurs propres fantasmes, ils se déconnectent du quotidien, de notre dépendance réciproque grâce à l’argent et au mouvement (naturel?) de la gentrification. Qu’est-ce que le pouvoir sinon la projection de son égo dans le champ social ? Je crois qu’il existe des personnes qui s’inventent des personnages et comme ces personnages sont mieux acceptés (pensent-elles) que leur simple individu, il leur faut alimenter les problèmes du personnage. Alors elles n’en sortent plus. Et les thérapeuthes vivant grâce à cette folie sont incapables de voir que tout n’est que comédies car souvent ce sont des souffrances insupportables.
    Je demande l’abolition de l’argent pour remettre les compteurs à zéro.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *