2 réflexions sur “Une mystification

  • Une mystification
    Compétences

    J’ai lu cet article avec grand intérêt : c’est au moins un rappel et une piste. Il me semble qu’un tel sujet mériterait un tir groupé, et telle approche entrer dans le cadre d’un dossier collectif.

    Nous ne nous sommes jamais intéressés à cette “notion”, qui est une ânerie. Quant au “socle”… Le sommet sera atteint par “socle de compétences”. Ce qui fit les bonnes feuilles des “Cahiers Pédagogiques”.

    Impossible d’ailleurs d’en débattre, dès lors que les notions imposées sont considérées comme intouchables. Et dans un cadre imposé par le discours de domination : nous n’avons pas le choix des armes : se battre avec un bâton contre celui qui a l’épée…

    Et inutile, dès lors qu’elles sont analysées comme telles, et item significatif de l’idéologie scolaire.

    Quelques points de vue des chers collègues universitaires, habiles jésuites à ménager la chèvre et le chou.

    – Revue Rue Descartes (Les compétences en question, 2011)

    – Sofphied : http://www.intefp-sstfp.travail.gouv.fr/datas/files/SSTFP/2013_JE_Competence_en_education_et_formation_Sorbonne.pdf

    – Quant au Célèbre Pédagogue, il eût été étonnant qu’Il n’ait pas statué (comme de tout) : avalanche de considérations en ligne (v. avec Google !). Et même en faire-valoir réciproques : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/02/contre-l-ideologie-de-la-competence-l-education-doit-apprendre-a-penser_1566841_3232.html

    Nous voilà sommés de réagir ? Quoi, nous serions tenus de ” travailler à une analyse critique de l’approche des compétences en pédagogie” alors que nous l’avons écartée d’emblée, non seulement du fait de notre expérience enseignante et collective, mais aussi en raison de notre travail théorique ?

    On perd son temps en rajoutant du discours sur le discours. Quelle alternative ? Il me semble qu’une des voies serait dans le cadre d’un laboratoire d’idées, de susciter une “analyse critique du discours scolaire”, pour ce qu’il est, non pour ce qu’il inflige. Les outils théoriques existent, mais on ne voit pas les spécialistes de l’analyse de discours s’y risquer !

    Quoi qu’il en soit, la critique ne peut émaner aujourd’hui d’une voix individuelle, supérieure, fût-elle celle du Génie Elle ne peut être portée que de manière collective.

    Voyez le mot clé sur http://www.aléasphilosophiques.fr

    http://www.aléasphilosophiques.fr/pour-un-observatoire-du-discours-scolaire-a107510830

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  • elsa

    Une mystification
    Bonjour Jean Agnès.

    j’ai lu aussi avec grand intérêt les articles que vous m’avez proposé et je suis bien d’accord avec votre réponse.

    Je pense que vous me rejoindrez sur ce point : qu’il faut s’attaquer sans relâche à l’actuelle logique politico-gestionnaire qui impose aux instituions avec une grande violence de se plier à des normes (financiarisées) qui neutralisent toute conception arrimée à un projet d’émancipation.

    Emancipation, aliénation, ces concepts sont envoyées dans les oubliettes de l’histoire et ceux qui les portent encore sont des illuminés irrationnels, dangereux inconscients, dangereux
    utopistes.

    Est il possible que nous nous mobilisions collectivement pour défendre un espace de liberté suffisant pour que nous puissions inventer des pratiques qui soient fidèles aux principes démocratiques si nous n’avons plus de références solides sur lesquelles nous appuyer?

    Et comment trouver des arguments convaincants si nous ne nous employons pas à exercer aussi systématiquement que possible un esprit critique que “requière la vie d’un citoyen” sur les manières dont nous sommes gouvernés?

    C’est la question que je me pose tout au long de ce petit texte et suis bien contente que vous y répondiez.

    Bien à vous
    Elsa

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