Je vais encore être politiquement incorrect ou plutôt instit-incorrect !
Ecoles fermées à cause d’une petite bestiole. Oulala ! C’est bien pire que les trains immobilisés à cause d’infâmes grévistes ! Qu’est-ce qu’on va faire des mômes ? Et la continuité dite pédagogique ? Et les programmes ? Le ministre l’a bien martelé : « il faut que les enfants (qui ne seront plus pendant un temps non défini des élèves) continuent de « travailler ». Non mais ! Pas question de se croire en vacances ! Et tout le monde de se prendre la tête, non seulement pour se coltiner les gosses, mais surtout pour trouver comment l’école va pouvoir se poursuivre à la maison ! Pas question qu’elle cesse son emprise pour juste limiter une contagion et empêcher l’engorgement des hôpitaux.
En mai 68 quand c’étaient des grévistes qui fermaient les écoles pendant un mois (et pas un ministre), cela avait été de longues et joyeuses vacances et, à ce que je sache, les enfants n’en sont pas ressortis plus idiots qu’avant !
On peut croire et il le fait croire que Blanquer n’a que le souci des enfants lorsqu’il a beaucoup hésité à décréter cette fermeture massive.
La réalité est toute autre et elle a été clairement explicitée en 2009, lors d’une autre grosse épidémie de grippe, lorsque la France a, un moment, pensé fermer les écoles avant de vite y renoncer. Les vraies raisons, c’est Claude Lelièvre qui les a extirpées d’un texte écrit à l’époque par Alain Bouvier, membre du Haut Conseil de l’Education. La conclusion de cette éminence laisse rêveur… ou fait rêver : à la reprise des classes (si on les ferme), « L’École du XIXème siècle sera révolue, celle du XXIème entamera son élaboration. » Ouf ! En 2009 on y a échappé !
Je vous laisse lire le développement dans ce billet :
http://education3.canalblog.com/archives/2020/03/13/38098202.html