À Nantes comme ailleurs, l’autoritarisme et les méthodes managériales font rage dans les établissements scolaires ! Soutien aux collègues mutés de force !
Infos tirées de la presse locale
Ce jeudi 5 mai, la journée « collège mort », à l’appel de l’intersyndicale (FSU-FO) de l’équipe éducative du collège nantais Victor-Hugo, portera bien son nom : Près de 90 % du personnel d’éducation sera en grève, explique cette professeure, représentante du SNES. Nous sommes aussi soutenus par de nombreux parents d’élèves et nous les invitons à ne pas envoyer leurs enfants ce jour-là.
En cause, la mutation « forcée » des deux conseillers d’éducation (CPE)
En cause ? L’annonce, lundi dernier, de la mutation “forcée” des deux conseillers principaux d’éducation (CPE) à la rentrée de septembre 2022. L’un sous la forme d’une mutation d’office “dans l’intérêt du service”, l’autre sous la forme de pressions qui l’ont poussée à se mettre en arrêt maladie et à demander une mutation, seules issues possibles pour préserver sa santé psychique
, regrette le collectif. Il s’agit pourtant de deux collègues très appréciés et compétents. On leur reproche un problème de communication avec l’équipe de direction.
L’intersyndicale souligne une situation très compliquée depuis 3 ans
. Elle explique avoir déjà alerté plusieurs fois l’institution sur les problèmes de management, avec une dégradation de l’ambiance de travail et des personnels en souffrance
. Mais nos courriers sont restés sans réponse. C’est une injustice flagrante lorsque l’on sait qu’ils sont victimes d’un dysfonctionnement majeur de l’établissement et de pressions quotidiennes et qu’ils n’ont commis aucune faute grave.
L’intersyndicale, qui réclame l’annulation de ces mutations forcées
, a déposé le jeudi 28 avril un préavis de grève courant jusqu’au 20 mai 2022. L’équipe éducative invite également les parents d’élèves à la rejoindre devant le collège Victor-Hugo, rue de Bel-Air à Nantes, le jeudi 5 mai à 11 h 30.
Une pétition de soutien aux deux CPE a également été créée vendredi 29 avril sur change.org : On a déjà atteint plus de 1 400 signatures ce mardi 3 mai. Et il suffit de lire les commentaires élogieux des parents et des élèves pour comprendre l’injustice de la situation.
Sollicité par la rédaction, le Rectorat n’a pas souhaité s’exprimer : Cette situation est connue et gérée par nos services
, explique-t-on.