Samedi 17 mars à 18 heures au Cicp, 21ter, rue Voltaire 75011 Paris
Rencontre N’Autre école : Laurence de Cock Sur l’enseignement de l’histoire
La réflexion politique sur l’école en général et l’enseignement de l’histoire en particulier aurait intérêt à délaisser quelque temps le domaine de la controverse stérile alimentée par quelques astrologues de la catastrophe pérorant dans Le Figaro, Marianne, ou Causeur.
En redonnant la parole au terrain, elle pourrait se targuer d’une forme d’intelligence des choses susceptible de formuler plus sereinement les questions urgentes que l’école pose aujourd’hui à la société.
Ce livre pose quelques jalons d’une histoire populaire de l’enseignement de l’histoire depuis le xixe siècle jusqu’à aujourd’hui. Il donne aussi à voir différentes expériences, temporalités, géographies d’une pratique scolaire de l’histoire à l’école primaire comme dans l’enseignement secondaire.
Laurence De Cock est historienne et enseignante. Spécialiste des questions pédagogiques, elle a coordonné plusieurs ouvrages parmi lesquels La Fabrique scolaire de l’histoire (Agone, 2017) et Paniques identitaires (Le Croquant, 2017).
Dès 15 heures : conférence de rédaction ouverte
Avant cette rencontre, le collectif Questions de classe(s) vous invite également à participer au comité de rédaction de la revue N’Autre école.
N’hésitez pas à venir participer, avec nous, à la préparation et à la réalisation des prochains numéros…
Rencontre Laurence de Cock Sur l’enseignement de l’histoire 17 mars
Bonjour – Je vous signale cette parution récente, en anglais, sur l’enseignement de l’histoire dans les lycées:
Duparc C., Barzman J., Barzman E.R. (2017) History Textbooks for French High Schools: Events, Long-Term Trends, Europe and Skills, Not National Leaders. In: Zajda J., Tsyrlina-Spady T., Lovorn M. (eds) Globalisation and Historiography of National Leaders. Globalisation, Comparative Education and Policy Research, vol 18. Springer, Dordrecht
Bien cordialement
Rencontre Laurence de Cock Sur l’enseignement de l’histoire 17 mars
Effectivement, délaissons les astrologues de droite dont nous n’aurions même pas dû nous préoccuper. Ceux-là sont dans l’autre camp : leurs rengaines dignes de l’Action française et des ligues de 36 ne méritent aucune polémique ni aucun débat. Sont-ils dangereux ? Pas vraiment tant qu’ils ne gouvernent pas quand bien même ils pourraient influencer les ministères déjà largement soumis aux lobbys divers. Il y donc plus dangereux qu’eux, ceux qui exercent le pouvoir réel et orientent les programmes scolaires par exemple, ou décident de la ligne générale pédagogique : l’école en marché, belle expression. L’enseignement de l’histoire (connaissances, mémoire, critique) doit être débattu mais, selon la formule, pas avec n’importe qui. L’enseignement de l’histoire pour connaître, donc comprendre, s’émanciper, se libérer des mythologies diverses, des sauveurs, des maîtres et des dieux. Un enseignement au service des humbles, un enseignement pour devenir fort face aux puissants. De beaux travaux d’historiens nous aident quotidiennement dans notre travail de classe dans ce but. Y compris, évidemment, des travaux d’historiens ostracisés par les papes actuels de la discipline. A contrario, pour ceux que ça intéresse, lisez les sujets zéro du DNB 2018 : à pleurer ou à enrager, au choix. On reste, surtout en Enseignement Moral et Civique, dans le bourrage de crâne ou la mauvaise propagande (il y en a de la bonne…).
Rencontre Laurence de Cock Sur l’enseignement de l’histoire 17 mars
et bien je suis étonné d’apprendre qu’il y a de la “bonne propagande” à opposer à la “mauvaise” appelée “bourrage de crâne” !
Indépendamment de la faiblesse de l’argumentaire, on peut de toute façon poser la question de qui trace les frontières : le comité central du parti des libertaires unififié?