Réforme du lycée général et technologique : l’analyse des nouveaux programmes par SUD éducation – Parcoursup : pour SUD-Éducation, c’est toujours non. En grève le 24 janvier ! – Contre la surenchère réactionnaire et militariste : SUD éducation dénonce le SNU. Les derniers communiqués de la Fédération Sud éducation.
[**Parcoursup : pour SUD-Éducation, c’est toujours non. En grève le 24 janvier !*]
À compter du 22 janvier, une deuxième génération de lycéen.ne.s doit entrer ses vœux sur Parcoursup pour espérer accéder à une formation d’enseignement supérieur. L’année zéro de la plateforme (2017-2018) n’a fait que nous conforter dans notre rejet d’une réforme qui généralise la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur.
La suite ICI.
**[Nouveaux programmes publiés : SUD éducation dénonce des instructions rétrogrades, libérales et réactionnaires*]
Ce jeudi 24 janvier, une intersyndicale à laquelle participe SUD éducation appelle à la grève contre les suppressions de postes annoncées, contre les prétendues réformes du système éducatif, et pour nos moyens. Soyons massivement en grève pour construire le rapport de force !
[**Réforme du lycée général et technologique : l’analyse des nouveaux programmes par SUD éducation*]
La rédaction des nouveaux programmes, comme la réforme des lycées en général, s’est faite dans la précipitation et sans tenir compte des personnels et des élèves. Le Ministère a préféré inventer des disciplines de toutes pièces sans en déterminer en amont les contenus, les finalités, ni les épreuves.
Les nouvelles spécialités de détermination encouragent la bivalence généralisée dans le second degré, ce qui fragilisera d’autant plus la pérennité des concours de recrutement et constitue une menace sur les statuts des personnels.
Non content d’imposer des réformes d’en haut, le Ministère, une fois les programmes bouclés, a organisé une parodie de concertation au travers d’un questionnaire QCM infantilisant (« tout à fait d’accord », « pas du tout d’accord », etc.). La plupart des questions portaient sur la forme de la présentation plutôt que sur les contenus des programmes ; certaines autres présupposaient même un accord avec cette réforme et ses objectifs. Il a par exemple été demandé aux enseignant-e-s si ces programmes prennent en compte « la construction du projet d’orientation de l’élève », alors qu’il est demandé aux élèves de faire un choix d’orientation dès la classe de seconde. Alors que ces nouveaux programmes sont irréalistes et d’un niveau très exigeant, on demande aux enseignant-e-s si les programmes sont « facilement applicables » ! Cette question reflète tout le mépris du ministère quand on sait que les suppressions de postes annoncées vont faire exploser les effectifs dans les classes sans qu’aucun cadrage national ne soit annoncé dans cette réforme. Le cadre d’expression libre laissé en toute fin pour s’exprimer sur les programmes est à l’image de cette consultation : vide et dépourvu de sens.
La seconde mouture des programmes proposée lors du Conseil Supérieur des Lycées des 12 et 13 décembre démontre, s’il le fallait encore, l’ineptie de cette pseudo-consultation :
— les modifications apportées à la quasi-totalité des programmes sont, au mieux, cosmétiques ;
— les Inspections Générales et le Conseil Supérieur des Programmes sont absents ;
— l’étude des programmes, censée durer deux jours, est réduite à une seule journée !
Sud éducation dénonce cette mascarade et exige le retrait immédiat :
— de ces programmes réactionnaires, élitistes et inapplicables ;
— des réformes des lycées, du baccalauréat et de parcoursup’
Discipline par discipline avec les enseignements transdisciplinaires, la suite à lire ICI.
**[Contre la surenchère réactionnaire et militariste : SUD éducation dénonce le SNU*]
Le gouvernement, prétendant hypocritement lutter contre le « décrochage scolaire », met en place le service national universel pour 3 000 jeunes dès la fin de cette année scolaire.
Au programme : uniforme, vie de caserne, hymne national au réveil, salut au drapeau… Pour complaire aux franges les plus réactionnaires de la société, le ministre Blanquer et le gouvernement tentent d’embrigader la jeunesse et de militariser la société.
Cette surenchère nauséabonde s’inscrit dans un contexte où le ministre Blanquer perfuse l’Éducation nationale aux valeurs de l’armée : la DGESCO est une colonnelle, des chef-fe-s d’établissement font des stages en treillis, des militaires sont invité-e-s à intervenir dans des établissements scolaires…
Dans les écoles et les établissements, les postes sont supprimés, les dotations sont en baisse. Dans le supérieur, il s’agit de faire payer des frais de scolarité exorbitants aux étudiant-e-s extracommunautaires et la machine de tri social sélectif Parcoursup tourne à plein.
Plutôt que d’investir dans l’éducation, le gouvernement préfère caporaliser la jeunesse.
La fédération SUD éducation dénonce la militarisation du système éducatif qui est à l’œuvre. Nous refusons de toutes nos forces cette évolution délétère, et appelons les personnels à débattre et à se mobiliser contre cette évolution inacceptable.