Menu Fermer

« Nous refusons de nous taire »

Texte de la pétition initiée par Olivier Long, modifiée samedi 8 février 2014 à L’Escale(Yutz) par les Oinoleboso (Oiseaux-selles et non-leaders solidaires). Yutz est situé près de Thionville (Moselle) mouvement de partage des savoirs militants…

« Nous refusons de nous taire »

Ceux qui ont défilé pour le « Jour de colère » ne seraient pas des nazis, ni des antisémites, ni des militants d’extrême-droite. Ils seraient simplement des « anti-Hollande ». Mais quand ils sont en colère, ces soi-disant « anti-Hollande » crient dans la rue « État juif en faillite », « Quenelle dans ton c…», « Faurisson a raison » et « Journalistes collabos », tout en levant le bras bien bas.

Ceux qui ont défilé lors de la dernière « Manif pour tous » ne seraient pas homophobes, ni misogynes, ni antiféministes, ni intégristes, ils défendraient simplement « la famille ». Ce qui ne les empêche pas – au nom de leur conception des valeurs familiales – d’enlever des droits à leurs semblables, ni de penser qu’un nouveau Protocole des sages de Sion (lobby féministe, bi, gay, trans) est en train de subvertir la nature tout entière. En réalité, la célébration de la différence des sexes, veut fonder en nature une différence entre « eux » et ceux qui ne pensent pas comme eux.

Après 1945, les Waffen-SS ne se disaient plus antisémites. Ils se disaient simplement « anticommunistes ». C’est certainement pour cette raison qu’ils avaient planifié l’extermination massive des juifs d’Europe, des opposants politiques, des homosexuel(le)s, des témoins de Jéhovah, des “asociaux”, des Roms, des vagabonds, des francs-maçons, etc… dans un silence assourdissant.

Ce que nous apprend l’histoire, c’est que ces effets de double langage, ces injonctions paradoxales, ces manipulations de la langue, ces euphémisations matraquées à l’infini dans la rue, les médias et sur internet, n’ont qu’un but : réduire l’autre au silence, l’empêcher de parler et de penser.

Nous, intellectuel(le)s, journalistes, écrivains, poètes, artistes, ouvrières, ouvriers, femmes, hommes, sans-voix, invisibles et tous les jamais nommé-e-s cherchons la vérité des mots, des formes et des matériaux, en dehors de toute contrefaçon. C’est pourquoi nous refusons aujourd’hui de nous taire. Ni la misère, ni la crise n’autorisent à dire n’importe quoi.

Nous ne voulons pas ajouter de la haine à la haine.

Quand ils ne mentent pas,

les mots sont

une poignée de main adressée à l’autre.

Action militante à photocopier et à diffuser

Lien internet pour signer la pétition:
http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=NRDNT14

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *