Ce matin à 10 H 30, rue Toussaint Louverture, à l’appel intersyndical de la CGT, de la FSU et de Sud éducation, près de 300 personnes se sont rassemblées devant la médiathèque de l’Université d’Évry (Essonne), pour manifester leur solidarité avec les cheminots et défendre le service public.
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Rapidement rejoint par des militants d’autres organisations syndicales, quelques élus de Ris-Orangis, des élèves du Lycée Truffaut de Bondoufle et des étudiants de l’Unef, le cortège a investi, à petits pas, le boulevard des Coquibus sous un soleil ardant. Au son d’une batucada syndicale, les lycéens ont pris la tête du cortège en reprenant le slogan : “non à la sélection !”.
Le cortège a grossi sous l’ombre bienvenue d’un boulevard arboré mais peu fréquenté et, loin de tout établissement scolaire…
Si les partiels et les révisions du BAC expliquent en partie la faible présence étudiante, il est clair que le parcours accordé présentait peu de chance ou d’opportunité qu’une convergence des luttes avec les lycéens s’organisât à l’occasion. La manif a été heureusement grossie par de nombreuses délégations d’enseignants grévistes sur des établissements de Grigny, de Viry-Châtillon ou de Ris-Orangis. Près de 300 personnes sur le boulevard de France, face à l’I.A. de l’Essonne, ce n’est pas si courant !
Malgré un parcours ridiculement court et la frustration de ne crier notre mécontentement que face aux personnels non grévistes de l’Inspection académique et de la préfecture, la plupart des manifestants se sont promis de recommencer bientôt – Pour beaucoup dès cet après midi…
Ce soir, les commentateurs patentés fonderont leurs pronostics sur les rapports de force, en comptant les grévistes sur les boulevards parisiens. Ils passeront sous silence les nombreux rassemblements, ici et là, en banlieue et dans les grandes villes de province. Or, la mobilisation locale est souvent plus indicative de la durée ou de la relance d’un mouvement social que le nombre de cars affrétés sur Paris. Une demi heure après la manif dans Evry, l’orage a éclaté : est-ce un présage ? Ou un sabotage ? 😉
EricZ, CNT-SO