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« Car la haine de l’autre, du barbare, c’est la haine de la démocratie, du peuple. » (Albert Thierry).

Un nouveau billet sur le site Q2C “L’école des réac-publicains” revient sur les récentes et ignobles déclarations du triste et haineux Zemmour qui suscitent actuellement une vague d’émotion. C’est sur l’antenne de RTL qu’il vient de comparer la présence d’étrangers aux invasions barbares.

Cette répugnante saillie et la juste indignation qu’elle soulève doit aussi être l’occasion de rappeler que ce parallèle avec les barbares est l’apanage – depuis de très nombreuses années – des discours réac-publicains sur l’école. Il en même devenu un lieu commun… On ne s’étonnera donc pas qu’aujourd’hui leurs déclarations et leurs théories servent d’habillage idéologique à l’extrême-droite. Rappelons que dans son programme présidentiel de 2002, Bruno Mégret écrivait : « Comment s’étonner dès lors que l’école, au lieu de former les citoyens de demain, fabrique désormais de nouveaux barbares ? ». Quant au programme du FN d’alors, il comportait ce passage : « Il y a vingt ans, Annie Kriegel remarquait : « Ce qui est le plus frappant dans la jeunesse scolaire d’aujourd’hui, c’est peut-être moins son ignorance que son ensauvagement » (Le Figaro 8 août 1981). Jean-Pierre Chevènement – ancien ministre socialiste de l’éducation – lui fera écho avec ses « sauvageons ».

Lévi-Strauss disait que certaines tribus s’appelaient les « complets » : « nous sommes les complets » ; donc les autres sont évidemment dans l’incomplétude… Parfois, le nom « homme » est réservé à ceux qui appartiennent au groupe. Que le groupe soit « tribu », « village », « nation », « classe » ou « fraction de classe », il peut décider de contenir l’humanité ou l’excellence humaine dans les limites de son territoire en renvoyant le hors-limites à du non-humain ou à du moins qu’humain.

Voici donc, en vrac, quelques petites références sur cette « école des barbares » par les plus éminents ou les plus anonymes plumitifs du discours réactionnaire sur l’école… mais aussi, en conclusion, un bref passage de Chagrin d’école de Daniel Pennac.

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