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Air France : Non à la violence des licenciements !

airfrancepdf.pdf Suite aux incidents survenus chez Air France le 5 octobre,  SUD Education dénonce le fait que ces manifestations de colère légitimes soient exploitées et dramatisées par le gouvernement à seule fin de discréditer la lutte menée par le personnel et les syndicats, mais aussi de faire passer au second plan le drame – véritable celui-ci – qui touche les salarié-e-s. Car les 2.900 personnes frappées par ce plan social y laisseront bien plus que leur chemise : leurs emplois, leurs salaires, leurs projets, leurs avenirs et ceux de leur famille. De la violence, énormément de travailleur.euse.s pourraient aujourd’hui donner une autre version beaucoup plus proche de la réalité. Violence physique tout d’abord, lorsque des salarié-e-s mobilisé-e-s pour défendre leurs emplois sont systématiquement agressé-e-s par les policiers. Violence sociale ensuite, quand du jour au lendemain des travailleur.euse.s sont jeté-e-s dans le chômage et la précarité pendant que les actionnaires de leurs entreprises se gorgent de dividendes, quand chaque jour des militant.e.s syndicaux.ales sont réprimé.e.s, poursuivi.e.s, harcelé.e.s, licencié.e.s, quand des inspecteurs.trices du travail sont traîné.e.s en justice pour le simple fait d’avoir exercé leur mission, quand des ouvriers.ères exposé.e.s sans vergogne à des produits toxiques perdent leur santé et leur vie. Et les suicides, les dépressions, les divorces qui interviennent après chaque plan de licenciement ? Qui sont les auteurs de toutes ces violences absentes des statistiques et de la scène médiatique ?   Révoltée par le plan de licenciement d’Air France et la propagande orchestrée par le gouvernement et le patronat, SUD Education affirme sa solidarité sans faille avec tous.tes les salarié.e.s de la compagnie qui luttent et appelle à la construction d’un grand mouvement social interprofessionnel pour mettre un terme à la violence des capitalistes et de leur système . Fédération SUD Education

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1 Comments

  1. J. Rosenberg

    Air France : Non à la violence des licenciements !
    Le titre même l’article mérite qu’il soit immédiatement retiré dans un forum portant sur le débat de l’éducation :
    De quoi s’agit-il, puisqu’il faut en parler ? D’une compagnie aérienne qui est aussi un porte-drapeau national mise à genoux par une grève de plusieurs mois en 2014 où les pilotes ont refusé de céder sur leurs avantages catégoriels qui datent d’un autre âge, qui n’existent dans aucune autre compagnie – et surtout pas celles qui concurrencent Air France sur ses lignes :
    18 mois après, la société doit se restructurer, non pour donner des dividendes aux actionnaires (en l’espèce, le seul actionnaire d’Air France qui réclame des dividendes, c’est l’Etat français qui boucle ainsi ses fins de mois en appuyant sur le ventre des sociétés dont il détient des actions), mais pour investir et lutter contre la concurrence.

    – La violence, c’est celle de quelques misérables salariés qui ont franchit la norme et doivent être sanctionné par des condamnations pénales et une mise à pied immédiate, et encore plus fortement si ce sont des responsables syndicaux (car la notion de salariés protégés doit aller de pair avec salariés responsables);
    – La violence, elle se trouve dans les propos d’incendiaire des responsables syndicaux qui doivent défendre les salariés en prenant en compte les données concurrentielles et économiques, et non en s’appuyant sur les “acquis” du 20ème siècle, qui paraissent tellement désuets : 35 heurs, retraite à 60 ans, sécu, régimes spéciaux, etc. Qui va payer ? Nos enfants… ? Ils partiront ailleurs et nous, salariés aujourd’hui, nous allons nous retrouver dans 15 ans sans sécu, sans retraite, un peu comme les grecs aujourd’hui.

    Les syndicats – qui ne représentent plus grand chose – gagneraient pour être crédibles à comprendre le monde. Tout comme Talbot a disparu en quelques mois après une grève et des violences dans les années 80, c’est les 85000 emplois d’Air France qui peuvent disparaître avec la compagnie.

    Quand à la détresse de salariés licenciés – quelques-uns de mes très proches l’ont vécu, je sais ce que c’est – et le sentiment d’amertume, il ne doit pas aller jusqu’à mettre en péril l’entreprise… On est d’ailleurs plus ou moins défendu par les syndicats, mais au jour où l’on quitte l’entreprise, c’est le grand vide.

    Les instances syndicales gagneraient à aider les personnes à retrouver un emploi, plutôt qu’à refuser les transformations inhérentes à notre monde qui bouge si vite.

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