Rapport d’Éric DEBARBIEUX et Benjamin MOIGNARD, publié sur le site de l’Autonome de solidarité laïque.
Le mot du Président
Depuis près de 120 ans, L’Autonome de Solidarité Laïque soutient, accompagne et protège les personnels d’éducation face aux risques de leur métier. Pour le faire au mieux, elle observe très concrètement les réalités du terrain et informe les décideurs et l’opinion publique de la situation réelle pour faire émerger des solutions qui permettent une amélioration de la situation.
Un outil nous permet cette observation fine, le baromètre du climat scolaire, réalisé à partir de ce que vivent les 500 000 adhérents (soit 1 personnel sur 2) de L’ASL et les 10 000 dossiers ouverts chaque année dans le cadre de l’accompagnement que nous leur offrons (conseils, écoute, assistance juridique, etc.).
L’Autonome de Solidarité Laïque, ancrée dans le terrain avec ses équipes de militants et de collaborateurs dans chaque département, possède ainsi un regard objectif, travaillé et raisonné sur le climat dans les établissements scolaires et donc
de ce que peuvent vivre les personnels au quotidien. Elle se veut être le porte-voix des personnels. Dans cette logique, nous avons décidé, en parallèle des données du baromètre, de lancer une étude menée cette fois par des chercheurs universitaires sur ce que ressentent les personnels. Cette initiative, soutenue par la CASDEN – que je tiens à remercier –, nous permet de disposer, aujourd’hui, de données précieuses pouvant œuvrer à la mise en place des solutions appropriées afin de favoriser un climat serein en milieu scolaire, si propice aux apprentissages. Cette enquête n’est pas une première. Elle avait déjà été menée il y a près de 10 ans.
Aussi, en 2022, qu’en est-il de la perception des personnels sur leur quotidien ? Sur leur métier ? Sur leur environnement ? Sur leur rapport aux autres ? Les problématiques, mises en avant il y a 10 ans, sont-elles encore présentes ? Quels sont les nouveaux phénomènes qui interpellent ces mêmes personnels ?
C’est pour répondre à ces questions et avoir des constats clairs et sans équivoque à présenter aux pouvoirs publics que L’ASL a commandé cette nouvelle étude.
Les résultats ne sont pas rassurants – ils sont même alarmants –, tant pour les personnels enseignants que pour les personnels encadrants qui rencontrent, eux aussi, des difficultés majeures et qui ont besoin d’un soutien fort dans leurs missions quotidiennes.
Ces réalités ne peuvent pas être ignorées par le ministre de l’Éducation nationale et les différentes instances de pouvoir. C’est le combat que L’ASL mènera ces prochaines semaines et ces prochains mois.
Nous nous proposons dans ce rapport de livrer une étude sur le climat scolaire et les victimations subies par les personnels du second degré de l’Éducation nationale. Cette étude permettra de livrer une vision de l’évolution vécue entre une première enquête passée en 20131 et l’année scolaire 2021-2022. C’est la première fois qu’une telle comparaison est possible à près de dix ans d’intervalle, portant sur un échantillon total de plus de 29 000 répondants.
Les résultats pourraient être éclairants dans les débats actuels sur la crise des vocations et les difficultés de recrutement comme sur la manière de faire réforme, et non pas seulement sur les problèmes de sécurité. Ces résultats seront suivis en 2023 par une enquête identique dans le premier degré, qui seront comparés à une de nos autres enquêtes de 2011. Quelques éléments de cadrage nous semblent nécessaires pour une bonne interprétation de ces résultats.
[…] La suite à lire sur le site de l’Autonome de solidarité laïque.