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Le Monde diplo de septembre se penche sur la question des manuels scolaires

Dans sa livraison de septembre, Le Monde diplo présente différents articles sur la question des manuels scolaires.

Voici l’introduction de ces textes telle qu’on peut la trouver sur le site du Diplo.

Dossier : Manuels scolaires, le soupçon

Le manuel scolaire est devenu si central dans les salles de classe qu’on n’imagine plus s’instruire sans son aide. Il ne se contente pas d’organiser des connaissances : il les trie et reflète les présupposés des sociétés qui le produisent. Et la concentration du secteur de l’édition scolaire soulève une question : les conditions sont-elles réunies pour que l’école puisse former des citoyens dotés d’un sens critique ?

Manipulant ou manipulé ?

Qui, du manuel ou de l’enseignant, est le maître dans la classe ? Dans la pratique, les professeurs gardent leurs distances avec les supports pédagogiques.

par Laurence De Cock, septembre 2013

Bien qu’il n’ait plus grand-chose à voir avec ses ancêtres de l’époque des tableaux noirs et de l’encre violette, le manuel scolaire continue de nourrir une certaine suspicion. Laquelle naît d’une question légitime : quel type d’enseignement assure-t-on aux enfants ?

Il serait excessif de prétendre qu’aucun rapport n’existe entre le contenu d’un manuel d’histoire et ce qui est transmis en classe. Mais, comme n’importe quelle source, le manuel mérite d’être interrogé dans une triple dimension : en amont (les modalités et les acteurs de sa confection), en aval (ses usages par les enseignants et les élèves) et dans son contenu (récit d’histoire, activités proposées, ressources mobilisé). D’ailleurs, de nombreuses enquêtes à son sujet existent en histoire ou en sociologie de l’éducation. et elles pointent, aujourd’hui comme hier, un décalage important entre le récit prescrit et le récit transmis.

Jusqu’au milieu des années 1970, date à laquelle l’enseignement de l’histoire s’ouvre aux pédagogies actives, le manuel était conçu comme un long récit linéaire, illustré par quelques documents. Il était par là adapté aux cours, majoritairement magistraux et centrés sur le récit du maître. L’enseignement de l’histoire relevait surtout d’une transmission descendante, favorisant une posture d’adhésion à un discours. Il se « racontait » d’abord, se « récitait » ensuite.

Cette forme initiale peut laisser supposer une équivalence entre le récit du manuel et celui de l’enseignant. La réalité était tout autre. Ainsi, on ne peut plus sérieusement prétendre que les petits indigènes des colonies ânonnaient du « Il y a deux mille ans, notre pays s’appelait la Gaule et ses habitants les Gaulois » : les recherches montrent au contraire les adaptations systématiques des instituteurs colons, appelés officiellement à valoriser l’héritage autochtone.
Pas le même livre pour tous les élèves

D’autres recherches sur les pratiques en primaire ou dans le secondaire sous la IIIe République, en métropole, témoignent elles aussi de la multiplicité des (…)

Entre instruction et politique

Paolo Bianchini

Tel que nous le concevons aujourd’hui, le manuel scolaire apparaît au début du XIXe siècle, par le biais de l’école. Jusque-là, les livres utilisés pour l’étude n’étaient pas expressément pensés à cet effet.

A l’école de l’entreprise

Sylvain Leder

On suspecte les manuels d’économie tantôt de dénigrer entreprises et patrons, tantôt de les glorifier. Comparer deux ouvrages édités à quatre décennies d’intervalle s’avère éclairant.


L’arithmétique au masculin

Carole Brugeilles et Sylvie Cromer

Les élèves qui apprennent à compter assimilent en même temps une vision biaisée des rapports entre hommes et femmes. Exemple en Afrique francophone.

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