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Grève le 13 mai – Austérité, casse de l’école et des services publics : donnons-nous les moyens d’inverser la tendance !

La CNT-SO relaie l’appel à la grève dans la fonction publique le 13 mai. Austérité, manque de moyens, réformes néfastes : les raisons de se mobiliser sont nombreuses. Nous pensons néanmoins que les personnels auraient tout intérêt à repenser les stratégies de lutte.

Mobilisons-nous contre la casse des services publics !

Le gouvernement prévoit une coupe budgétaire (à la tronçonneuse) de 40 milliards d’euros pour l’année prochaine. Où trouver l’argent ? Dans les poches des travailleur·euses apparemment, puisque les agent·es de la fonction publique doivent encaisser une baisse de l’indemnisation des congés maladie ordinaires et la suppression de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA).

Plus d’austérité, des salaires indignes, des métiers de moins en moins attractifs, toujours plus de précarité pour les contractuel·les : les conditions de travail des agent·es de la fonction publique ne risquent pas de s’améliorer, les services publics ne risquent pas de répondre correctement aux besoins des usagers et usagères ! Il faut inverser la tendance et se mobiliser.

Concernant notre secteur, la casse de l’école publique se poursuit : la carte scolaire annoncée pour la rentrée 2025-2026 prévoit 5000 fermetures de classes et 470 suppressions de postes dans le premier degré. Manque de moyens, réformes maltraitantes, »Choc des savoirs » (même édulcoré), etc., les raisons sont nombreuses pour que le secteur de l’éducation se mobilise.

L’enseignement supérieur et la recherche voient leur budget amputé de plusieurs centaines de millions d’euros alors que le service public de l’ESR est sérieusement menacé par la politique libérale du gouvernement (acte II autonomie des universités, COMP100%).

Le gouvernement n’a qu’un seul cap, celui de l’austérité, et pourtant, des moyens il y en a, les appels au réarmement le prouvent. Lorsqu’il s’agit de prendre des postures martiales l’État sait parfaitement où trouver les recettes nécessaires. Nous savons où chercher nous aussi afin de renforcer nos services publics : dans la rente capitaliste.

Si la CNT-SO partage les revendications des autres organisations :

– suppression de tout jour de carence

– suppression de la baisse de l’indemnisation du congé maladie ordinaire

– rétablissement de la GIPA, revalorisation du point d’indice

– création massive de postes de titulaires et renforcement des services publics avec un maillage territorial fort

– retraite à 60 ans

…nous divergeons sur la stratégie à adopter pour obtenir satisfaction.

Quelle stratégie pour gagner ?

Le 5 décembre 2024, la grève avait été une réussite dans notre secteur, nous avions de bonnes cartes en main et il aurait fallu pousser pour gonfler la mobilisation et amplifier le rapport de force. Mais depuis on enchaîne les appels plus ou moins vagues à des « journées d’action ». C’est un travail de longue haleine mais il faut réussir à convaincre nos collègues qu’un seul jour de grève ne suffira pas.

La réponse du mouvement social aux politiques austéritaires et réactionnaires doit toujours être autonome et ne doit pas tomber dans le légitimisme ou l’attentisme institutionnel. Il ne doit pas non plus courir sans cesse après les partis de gauche : ne comptons que sur nous-mêmes ! C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons : sur nos lieux de travail organisons-nous, (ré)activons nos outils de luttes (assemblées générales, caisses de grève…) et construisons la mobilisation à la base. Un mouvement fort et unitaire sera nécessaire dès la rentrée prochaine !

Le lien vers le tract : CNT-SO FUER – 15 mai 2025 Télécharger

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