Les questions de classe, nous les vivons au quotidien : avec tous ceux qui sont hors du chemin des apprentissages ; ceux dont la rage éclate contre eux-mêmes, contre le copain d’à côté, contre le prof quelquefois ; ceux qui vont se persuader qu’ils ne sont pas intelligents parce que les disciplines académiques dominent, et restent enseignées de façon habituellement inefficace : classes-autobus, travail à la maison, évaluations souvent jugeantes. Nous les voyons aussi avec ces parents plus souvent convoqués plus que conviés, confrontés à des difficultés et à des anxiétés d’autant plus grandes qu’ils ne peuvent pas les dire.
Les questions de classes, elles sont travaillées positivement chaque fois qu’on prend en compte ces réalités : quand on parle aux parents un langage de vérité (sur les inégalités, l’orientation), quand on explicite les raisons d’apprendre, quand on apprend aux enfants la parole organisée, l’utilité de lire, l’aisance qu’apportent les savoirs ; quand on dynamise les savoirs scolaires et qu’on valorise les savoirs non-académiques des familles.
Ce travail, c’est aussi celui que nous menons en dehors de la classe quand nous donnons les coordonnées d’une association qui défend les droits sociaux, d’un syndicat ou que nous accompagnons dans des démarches, quand nous aidons à rédiger, quand nous passons le petit coup de fil qui dit que l’école soutient, en continu.
Echangeons sur ce travail, sans craindre qu’il paraisse trop modeste : les petites bulles de plaisir pédagogique, les clins d’œil solidaires même furtifs, cela vaudra mieux à mon sens que la millième « dénonciation » rhétorique des « comploteurs de l’OCDE » et du « néo-libéralisme « (je préfère dire capitalisme). Repérons à la fois ce qui aggrave (on sait que la France est l’un des pays riches qui redouble le plus… en matière d’inégalité scolaire) et ce qui aide : une université populaire vraiment populaire, une expérience de pédagogie sociale, une ouverture inédite de l’école aux parents, un travail sur les droits sociaux en classe…. On essaye de sortir des discours et de dire ce qu’on fait ou ce qu’on voit, comment on s’active autour de ces questions de classe ?
Jean-Pierre Fournier
Au quotidien
Osons exister !
Au quotidien
oui osons ! Pour aider à oser :
http://marine.baro.free.fr/wordpress/
Au quotidien
oui
les petites bulles…
les gouttes d’eau…et les clins d’oeil
c’est ça qui fait la différence, j’en prends un bain chaque jour, et j’adore ça!!!!
changeons le monde millimètre par seconde, et surtout profitons-en sans entrave…
André