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Encore un coup de matraque sur les agent·es des services publics !

Désaffection à l’Éducation nationale

Les métiers de l’éducation n’attirent plus, avec un nombre toujours important de postes non pourvus aux concours de recrutement (1) ;

Les démissions ont été multipliées par six entre 2012 et 2022 (2) ;

Les organisations syndicales ne cessent d’alerter sur la dégradation des conditions de travail et sur la perte de sens pour leur métier que de nombreux personnels ressentent (3) ;

Même le baromètre de bien-être au travail constitué par l’institution démontre que les personnels ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail, sont épuisés et souffrent de la dévalorisation de leurs métiers (4),

Pour autant, les enquêtes prouvent que les fonctionnaires, dont les personnels de l’éducation, ne sont pas plus absentEs que les travailleuses et travailleurs d’autres secteurs (5).

Dégrader les congés maladies, après avoir dégradé les conditions de travail

Face à cela, le gouvernement aurait pu choisir de soutenir et de valoriser le travail des fonctionnaires, voire de prendre soin de celles et ceux qui œuvrent quotidiennement pour un accès égalitaire et digne à tous les services publics, malgré des moyens toujours plus réduits et la stigmatisation dont elles et ils sont victimes à chaque proposition de réforme.

Mais non. Dans la même logique que la ligne budgétaire asséchant les services publics dans leur ensemble – sauf la police (car il est clair qu’elle n’est pas au service du public mais bien du pouvoir…) –, le gouvernement choisit de piétiner les personnels et de mépriser leur santé.

Ainsi, le 27 février a été publié un décret ayant « pour objet d’établir à 90 % le taux de remplacement du traitement pour les périodes de congé de maladie ordinaire pour lesquelles le traitement était maintenu intégralement avant l’intervention de ce texte. »

Malgré les mobilisations de décembre, qui ont fait reculer le gouvernement concernant les trois jours de carence, le Premier ministre fraîchement nommé entérine une mesure injuste et préjudiciable à la santé de 5,7 millions de personnels représentant un emploi sur cinq (7) et tente de nouveau de nourrir le mythe du/de la fonctionnaire fainéantE, qui abuserait des arrêts maladies.

Mais qui donc est encore dupe des manigances politiciennes pour diviser les travailleuses et les travailleurs ?

(1) https://www.vie-publique.fr/en-bref/294892-concours-enseignants-2024-3-185-postes-non-pourvus

(2) Sur les départs volontaires dans l’éducation nationale :

https://www.education.gouv.fr/media/198735/download

(3) https://www.sudeducation.org/communiques/communique-intersyndical-en-jour-de-carence-salaires-conditions-de-travail-le-mepris-ca-suffit-toutes-et-tous-en-greve-le-5-decembre/

(4) Baromètre du bien-être au travail

https://www.education.gouv.fr/media/160245/download

(5) Vrai ou faux. Absentéisme dans la fonction publique : un nouveau rapport vient contredire le ministre Guillaume Kasbarian

(6) Décret n° 2025-197 du 27 février 2025 relatif aux règles de rémunération de certains agents publics placés en congé de maladie ordinaire ou en congé de maladie – Légifrance

(7) https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/publications/rapport-annuel/cc-2023-web.pdf

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