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Colombie : halte au massacre, solidarité avec les enseignant·es des universités les salarié·es et la jeunesse

Nos organisations syndicales de l’enseignement supérieur et de la recherche en France s’alarment de l’appel lancé par nos collègues des universités publiques de Colombie face à la répression sanglante que subit la population et particulièrement la jeunesse colombienne.

Alors que la pandémie fait rage, le peuple colombien s’oppose depuis plusieurs jours à des réformes impopulaires et se bat pour sa dignité. Ils et elles se sont massivement mobilisé-e-s contre la réforme fiscal exigé par le FMI qui prévoyait une augmentation de la TVA qui touchera les plus pauvres et contre la réforme du système de santé qui bénéficiera les intérêts privés. La réponse du pouvoir est à ce jour terrible: un bilan encore approximatif de cette barbarie fait état d’une cinquantaine de morts, 500 disparu-e-s, un millier de détentions arbitraires, 200 blessé-e-s dont 18 avec des lésions oculaires, 42 cas d’abus ou d’agressions contre des journalistes ou des membres d’organisations humanitaires, et 10 cas de violence sexuelle et de genre.

Nos organisations rappellent avec nos collègues colombien-ne-s que le droit de manifester et de protester sont des droits constitutionnels en Colombie et parties intégrantes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme tout comme la liberté d’expression et d’opinion. En soutenant et diffusant l’appel de nos collègues, nous dénonçons la répression d’État que subissent les colombien-ne-s, que cesse le massacre en cours et nous exigeons la justice pour les victimes. Le président Ivan Duque et son gouvernement portent une lourde responsabilité et devront rendre des comptes. À quelques jours après le 1er mai, la solidarité internationale entre les travailleurs.euses de tous les pays doit garder toute sa force et s’exprimer le plus largement possible.

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