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A la rentrée, et si on changeait nos pratiques ?

Une contribution postée sur le site Pedasolidaires.org :

Des collègues – et pas qu’un peu – ont fait le choix ici et ailleurs, parfois forcé·es par le bac ou par des raisons qui sont les leurs, d’avancer vaille que vaille dans le programme même si tou·tes les élèves ne peuvent pas suivre, ne peuvent pas travailler correctement, ne sont pas connecté·es. Bon, on peut le déplorer mais c’est un fait et il n’y aura sans doute pas de retour en arrière.
Nous mêmes, nous proposons du travail, des activités de révisions, de découvertes culturelles ou de consolidation qui ne sont pas accessibles à tout le monde.

Une fois ce constat fait, que pouvons-nous proposer comme modalités pédagogiques, à la reprise, pour que les écarts qui se creusent de jour en jour s’atténuent ?
Il nous est possible de nous tourner vers la pédagogie coopérative, forcément, avec toutes les formes de tutoral et d’enseignement mutuel qui l’accompagnent. On peut imaginer une reprise d’une semaine ou deux sous cette forme et y préparer les élèves sur la fin du confinement car ils et elles seront expert·es sur des notions travaillées pendant le confinement et pourront les expliquer à leurs camarades.
Quelles modalités ?
– enseignement mutuel : plusieurs pôles dans la classe, un point de leçon donné de manière plus ou moins magistrale, mise en groupe pour bosser des mises en pratiques, des exercices ou travailler sur une tâche complexe, avec des élèves expert·es en soutien.
– tutorat: un·e élève expert·e accompagne un·e élève en difficulté, ou décrocheur·euse dans l’acquisition des savoirs et des compétences (il y a des modalités plus précises, faut que je recherche dans mes archives)
– faire faire des exposés, des fiches, des QCM ou encore des capsules audio ou vidéos sur les notions travaillées, afin de les diffuser aux autres élèves.- mettre en place un « marché aux connaissances » (voir une explication ici https://www.icem-pedagogie-freinet.org/notre-marche-des-connaissances) et ce qui est génial ici, c’est que même les élèves qui n’ont pas pu bosser pendant le confinement peuvent s’inscrire pour dispenser des connaissances.
– il y a d’autres pistes : à nous de les mutualiser, voire de les inventer!

Un autre avantage là-dedans serait de recréer le collectif classe qui est bien mis à mal par ce confinement et de sensibiliser les élèves à la solidarité dans les apprentissages parce que là, dans le genre chacun·e pour soi, on est bien avec la continuité pédagogique.
Jacqueline

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