Oui, effectivement, le monument aux morts de la Grande Guerre est un document historique et, à ce titre, il doit, il peut être étudié, décortiqué, analysé, critiqué par les élèves du primaire au lycée.
Son emplacement (place, près de l’école ou de l’église), sa forme, ses objets (canons, obus, casques, palmes, fleurs...), ses inscriptions ("A nos morts", "Maudite soit la guerre !"...), ses personnages (soldat à la grenade, femme avec ou sans enfant, soldat mort ou exécuté...), objet standard ou commande particulière... Le site memoiredeshommes permet de rechercher la fiche de chaque soldat mort à la guerre : son grade, son âge, les circonstances (sommaires généralement)... L’étude des monuments "pacifistes" est passionnante : non les soldats mobilisés sous la contrainte ne se sont pas battus, ne sont pas morts pour la liberté. Fadaise ! Rappelons que sous Hollande (quinquennat de la "réforme" des collèges...) on a censuré et interdit la chanson de Craonne ainsi qu’un texte de lycéennes lors de la commémoration du 11 novembre. Rappelons que nous attendons toujours la réhabilitation de tous les fusillés pour l’exemple (plus de 600 !). Il y a beaucoup de choses à faire autour des monuments aux morts (voir la beau livre de Claude Duneton, la typologie d’Antoine Prost) dans le cadre d’une liberté et d’une critique absolues, condition sine qua non. Ce n’est sans doute pas le cadre des commémorations et célébrations officielles...
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