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Écologie et pensée libertaire

L’ouvrage dont c’est le sous-titre est une référence. Qu’on ait déjà lu les auteurs cités (les penseurs et écrivains qui ont conjugué peu ou prou affirmation écologiste et orientation libertaire) ou qu’on les découvre par le biais de ce livre, on y fera son miel. Le travail de José Ardillo est solide, avec des études spécifiques qui vont des pionniers (Kropotkine, Reclus) aux auteurs indépendants qui ne se sont pas explicitement réclamés de l’anarchisme mais qui ont eu un regard distancié et méfiant vis-à-vis de la technique (de Ellul à Huxley, en passant par Illich et d’autres).

Regard également distancié mais cette fois-ci fraternel de l’auteur vis-à-vis des idées croisées par ces penseurs très différents, souvent de langue anglaise ; il n’est pas exhaustif et on souhaiterait qu’il s’attarde plus sur Thoreau ou William Morris, évoqués en quatre pages. Sans jugement mais en évaluant avec pondération les points de vue des uns et des autres, historiquement situés, il montre que le rapport des uns et des autres à la technique est toujours critique, mais de façon variable.

Ce livre sera utile à ceux qui veulent prendre un peu de champ réflexif , tant vis-à-vis des Décroissants que des questions concrètes, comme celle des écrans que pose [le] numéro 9 de la revue [N’autre école].

Jean-Pierre Fournier

José Ardillo, La liberté dans un monde fragile : Écologie et pensée libertaire, L’échappée (coll. Versus), 246 p., 2018, 18 €.

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