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Si l’école faisait son travail

Le Medef vient de lancer sa campagne sur l’éducation par ce slogan : « Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail ! ».
L’ignominie du procédé* ne vaut pas un long article. Deux phrases simplement :
– Mieux que les discours, ça indique clairement ce que le Medef et le gouvernement à sa botte nous préparent.
– Ça montre une fois de plus l’impérieuse nécessité de lutter ensemble, secteur privé et secteur public, contre chaque mesure prise par ou pour ces gens-là.

* : aux dernières nouvelles, Blanquer s’est dit « consterné » et en demande le retrait, c’est dire !

3 Comments

  1. Lepri Jean-Pierre

    Si l’école faisait son travail
    Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail !
    a lancé le Medef. Et le Ministre présente les excuses du Medef !

    Au CREA-GRéA, education-authentique.org
    nous ne sommes pas des défendeurs de l’école ;
    nous ne défendons, ni n’attaquons rien.
    Nous recherchons et partageons l’intelligence de l’autonomie.

    Pour nous, cette fausse-blague du Medef propage ses idées impérialistes.

    1. Même ceux pour qui l’école aurait « fait son travail » sont au chômage.
    Bien évidemment, la formation, même dite professionnelle, ne crée pas d’emplois.
    C’est le « travail » des entre-preneurs (ceux qui nous prennent l’essentiel de la plus-value générée par notre travail) :
    Si le patronat faisait son travail*, j’aurais du travail.

    2. Ceux qui échouent à l’école – et à avoir un emploi salarié – sont montrés comme les uniques responsables de leur situation.
    Les entre-preneurs n’y sont pour rien, ni le système capitaliste qui les favorise (parce qu’ils l’ont investi : voir ci-dessous, en 4). Le Medef s’arroge le titre de juge et de victime, alors qu’il est l’attaqueur !

    3. Le « travail » est sciemment confondu avec le seul travail salarié, voire avec le seul salaire.
    Alors qu’il est action sur le monde. Faire disparaître du paysage les autres formes de travail les dévalorise et les exclut. Cela maintient mieux les « sans-salaire » dans l’impuissance et donc dans leur dépendance aux entre-preneurs.

    4. Le Ministre présente les excuses du Medef !
    Il s’affiche ainsi explicitement le porte-parole de ces patrons !


    * Le Medef avait promis, en effet, de créer 1 million d’emplois…

  2. Flammant

    Si l’école faisait son travail
    Je dirais même plus !
    Le Medef (appelons-le CNPF ou encore CGPF comme au bon vieux temps où tout était plus clair) a raison.
    Lui, mes chers collègues qui n’êtes rien que des fainéants, en jean’ avec des cheveux longs, au moins il faisait son travail. Tenez, prenez, par exemple, les années 40-44. Voilà un exemple à suivre : “Louis Renault et la fabrication de chars pour la Wehrmacht” (lire Annie Lacroix-Riz, blogs.mediapart.fr/, 16 février 2011). Voilà comment on fait son travail et voilà comment on donne un vrai travail aux jeunes français patriotes. Sieg Gattaz !!!!

  3. I. Nam

    Si l’école faisait son travail
    Et merci à ce slogan, qui contribue amplement au maintient de la confusion entre l’école et ses projets et l’optimisation des individus au marché du travail et exigences “du” patronat !

    La vocation de l’école n’est pas de former de bons ouvriers pour des entreprises qui, de surcroît, tentent d’esquiver l’impôt, ou le combattent en y mettant tout leur poids dès qu’elles en ont le pouvoir…

    Les finalités de l’école sont (et/ou devraient être ?) la formation des individus de notre société qu’elle soit intellectuelle, culturelle, politique – si elle prétend former des citoyens – ainsi que le développement de l’esprit critique, qui devrait être un corolaire de l’objectif de la formation “du citoyen”…

    En pensant la finalité de l’école, on en pense les contenus d’enseignement. Quels sont-ils ? Que visent-ils finalement ?
    Quels sont les enfants et jeunes qui bénéficient de quoi ?
    Questions ouvertes !

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