Au quotidien dans nos établissements le rejet du système Blanquer est massif : marre de ses méthodes de communication, marre de ses mensonges et revirements sur la politique sanitaire, marre de son management autoritaire et de la maltraitance institutionnalisée, marre de sa politique de démolition systématique du service public d’éducation qui nous fait perdre le sens de nos métiers ! Ne nous laissons pas gagner par la lassitude, une grève massive le 26 janvier est une bonne occasion de mettre un coup de pied dans la fourmilière et de lancer le mouvement pour dégager Blanquer et sa politique ! Soyons nombreux·euses !

Revalorisation salariale bidon et inégalitaire
L’enveloppe de 400 M, débloquée sous forme de primes, par le ministère, ne permet pas de revalorisation massive. Seuls 31% des enseignant·e·s en début de carrière, sont concerné.e.s par la «prime d’attractivité» dégressive. La « prime informatique » dérisoire (176€) touchée par les enseignante-s et les psyEN, exclue arbitrairement CPE, professeurs-documentalistes et assistante·s de service social. Encore une fois, rien n’est prévu pour tous les autres corps de métiers et les personnels AESH comme les personnels Vie Scolaire restent exclus des primes de l’éducation prioritaire. Ce sont tous les salaires qu’il faut augmenter avec une harmonisation par le haut sur le principe « à travail égal, salaires et statuts égaux » ! L’égalité d’accès aux primes doit être garanti.

Austérité

Si dans le primaire, le budget 2021, acte la création de 2000 postes enseignant, on reste loin des besoins nécessaires pour les écoles et leurs élèves : RASED, remplacements, personnels d’accueil et administratifs…
Dans le second degré c’est près de 2000 postes qui seront encore supprimés pour près de 30 000 élèves supplémentaires. De nombreux postes sont également supprimés dans le supérieur et la recherche.
Comme c’est le cas depuis plusieurs années, aucune création de poste n’est prévue pour les personnels médico-sociaux ou de vie scolaire.
Alors qu’en pleine crise sociale et sanitaire COVID, les besoins en moyens et en person­nels sont énormes pour protéger travailleur·euse·s et élèves du virus et pour permettre un enseignement de qualité, un plan d’urgence pour l’éducation est impératif !

Casse de l’éducation prioritaire
La nouvelle réforme, expérimentée dès 2021 dans trois académies et généralisée en 2022, vise à remplacer le zonage national par une logique contractuelle pour les établissements REP. Leurs moyens ne seraient plus alloués de manière systématique sur la base d’une labélisation mais « à la carte » avec des contrats de trois ans entre les établissements et les rectorats, sur des critères encore peu transparents. La logique est toujours austéritaire avec une diminution des moyens et du périmètre de l’éducation prioritaire avec à terme la fin de la carte REP. Revendiquons une éducation prioritaire élargie et cadrée nationalement !

L’école Blanquer : une école de la concurrence, autoritaire et libérale
Sans aucune adaptation pédagogique face à la crise sanitaire, on déroule les années scolaires et les réformes comme si de rien n’était… Dès la maternelle, le recentrage sur les seuls “fondamentaux” témoigne d’une vision bien simpliste et utilitariste de l’éducation. Au primaire comme au collège, les évaluations nationales formatées pour le “pilotage institutionnel” mais sans grand intérêt pédagogique sont encore plus absurdes dans le contexte actuel. Les E3C et la réforme du bac c’est la mise au pas des élèves, l’individua­lisation des parcours, la mise en concurrence et l’éclatement des collectifs classe et la fin du bac comme diplôme avec un cadre national. Blanquer continue de démanteler la voie professionnelle : après les pertes d’heures liée à la réforme, le flou du chef-d’œuvre, la mise aux ordres de l’entreprise pour les LP… le massacre continue avec un projet d’arrêté prévoyant la mise en concurrence des disciplines pour la co-intervention. Non vraiment, tout est à jeter ! Il faut lutter pour imposer une autre école ! Nous aspirons à une refonte de l’école appuyée sur des enseignements et des systèmes d’évaluation au service de l’élève, qui puissent l’aider à prendre confiance, à construire des savoirs utiles, émancipateurs et ouverts sur le monde. Contre le gavage, le bachotage permanent, le déni des réalités sociales, une école hors sol qui reproduit les inégalités, trie et étiquette nos élèves. Notre travail dans les classes et hors les murs veut pouvoir s’adapter à leur che­minement singulier, favoriser la joie d’apprendre, et utiliser l’évaluation comme outil formateur.
Une journée de grève ne suffira pas ! Construisons un mouvement fort et unitaire. Alimentons les caisses de grève pour les collègues précaires !

La CNT-Solidarité Ouvrière revendique :

Lien vers le tract : http://cnt-so.org/IMG/pdf/cnt_so_educ_greve_26_01_21.pdf
Lien vers la page du site de la CNT-SO :[ http://cnt-so.org/De-la-maternelle-a-l-universite-l

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