Un mouvement coordonné de mobilisation pour un “plan d’urgence pour
l’éducation”, à l’initiative de collèges de l’Éducation prioritaire, a démarré à Marseille. L’idée est simple : un établissement se  mobilise chaque jour et transmet le flambeau le lendemain à un suivant avec l’objectif de construire à court terme une mobilisation commune la plus forte. Cela a donné lieu à des mobilisations massives dans les établissements à l’initiative de l’action (70 à 85% d’enseignant-es en grève) : collège Henri Wallon le lundi 14/03, collège Renoir mardi 15/03 puis le collège Rosa Parks ce jeudi.

Le mouvement fait des émule et de nouveaux établissements ont rejoint
“la chaine” : le collège Mallarmé le vendredi 18/03, le collège E. Quinet le lundi 21/03. Les personnels du collège Monticelli ont eux acté une mobilisation reconductible et devraient rentrer dans la “chaine” ce mardi 22/03.

Rejoignez la chaine !

Lien vers l’article de la CNT-SO éducation des Bouches du Rhône :

Mouvement inédit de « grève en chaine » dans l’éducation à Marseille

Le communiqué du collège Henri Wallon :

On enchaîne ! Pour des moyens dans les collèges des Bouches-du-Rhône et
un plan d’urgence pour l’éducation

En terme de moyens, le bilan de 5 années dernières années est catastrophique pour les collèges du département. Nos établissements connaissent en moyenne une augmentation des effectifs de près de 3000 élèves sans que les moyens qui nous soient attribuées ne connaissent de hausse. Au contraire, ce sont près de 1900 heures qui ont disparus entre 2018 et 2022, soit 105 postes supprimés, c’est à dire en moyenne 1 poste par collège. Dans les établissements d’éducation prioritaire la baisse est particulièrement forte sans pour autant que les établissement non
classés REP ou REP+ puisse bénéficier d’un apport leur permettant de respirer en terme de taux d’encadrement et de surcharge des classes.Cette baisse des moyens a en effet des conséquences graves sur le service public d’éducation, sur nos conditions de travail et sur les conditions d’étude de nos élèves.

Le constat est clair, chaque établissement a été, est ou sera encore à
l’avenir impacté par cette politique d’austérité et de casse du service
public d’éducation.

C’est la raison pour laquelle nous déclarons notre solidarité avec l’ensemble des établissements victimes de ces mesures budgétaires et nous demandons la restauration des moyens que l’administration et le ministère doivent aux enfants de nos établissements, à leurs parents et aux personnels qui y exercent. Dans le contexte de crise sanitaire et sociale inédit qui vient renforcer des inégalités sociales et scolaires dans un système déjà très inégalitaire, de telles mesures nous paraissent incompréhensible et inacceptable. Parce que la réponse doit être collective, nous pensons qu’il est nécessaire d’agir toutes et tous ensemble pour obtenir un plan d’urgence pour l’éducation dans les Bouches-du-Rhône.

C’est la raison pour laquelle nous participerons avec d’autres établissements à un mouvement inédit de grève en chaîne qui commencera dès le lundi 14 mars avec le collège Henri Wallon et qui sera suivi le 15 mars par le collège Auguste Renoir, puis le jeudi 17 par le collège Rosa Parks. Nous espérons que d’autres équipes d’établissements nous rejoindrons dans cette démarche.

Communiqué de presse n°1 des enseignants du collège Monticelli de Marseille : les enseignants du collège Monticelli seront en grève à partir du 17 mars pour s’opposer à la fermeture de deux classes à la rentrée 2022, une décision
imposée par l’Inspection Académique.
La part de gâteau allouée aux établissements publics se réduit d’année en année si bien que les ressources deviennent insuffisantes. On peut créer des demi-groupes en sciences expérimentales à condition de les supprimer en français et en mathé-matiques. Le professeur d’espagnol ayant pour projet d’ouvrir une classe bilangue depuis trois ans peut enfin concrétiser son souhait, à condition de fermer la classe européenne d’italien, en place depuis plus d’une décennie…

Pourtant, le Ministre de l’Éducation Nationale a rendu 200 millions d’euros en 2019, 40 en 2020 et 400 en 2021. Depuis trois ans, l’Inspection Académique a supprimé une classe par an au collège Monticelli sans être capable d’anticiper les prévisions démographiques sur la zone. Reçus avec les parents d’élèves par Sophie SARRAUTE, Directrice Académique Adjointe des Services de l’Éducation nationale, les enseignants qui ont défendu leurs projets pédagogiques se sont confrontés à une vision purement comptable de la situation : là où les professeurs voient des enfants et des citoyens en devenir qu’il faut former qualitativement, les services académiques ne voient que des numéros et des dépenses.
Un rassemblement avec les parents est prévu vendredi 18 mars à 12h devant l’Inspection Académique.

Les communiqués des établissements Stéphane Mallarmé, Rosa Parks, Auguste Renoir et Henri Wallon consultable et téléchargeable ci-dessous :

Communique-Wallon-14-mars-1-Télécharger
Communique-Rosa-Parks-17-marsTélécharger
Communiqué-de-Presse-MONTICELLITélécharger
Communique-Auguste-Renoir-15-marsTélécharger
Communiqué-Mallarmé-18-marsTélécharger