Tribune publiée sur le site de Libé
On ne comprend rien à l’éducation populaire si l’on ignore que ses militantes et militants restent aujourd’hui, plus que jamais, des insurgés refusant le fatalisme du destin, la restriction de la culture à une élite, la résignation à l’injustice et aux inégalités… Une tribune de Philippe Meirieu.
Dans «éducation populaire», il y a d’abord «éducation». Et qui dit «éducation», dit «éducation de toutes et tous sans condition». Tant qu’on n’a pas épuisé tous les moyens pour éduquer quelqu’un, on n’a pas le droit de dire qu’il est inéducable. Et, puisqu’on ne sait jamais si l’on a épuisé tous les moyens pour y parvenir, impossible de se résigner à l’échec. C’est pourquoi les militantes et les militants de l’éducation populaire refusent que, face aux problèmes de nos sociétés, on ne mobilise que la sanction, la répression et l’exclusion : ils exigent que l’on fasse le pari de la prévention et de l’éducation.
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