Alors que Tomi n’avait que 2 ans, son père a quitté la vallée invivable, où plus un animal ne vit, où tous les arbres meurent, pour lui offrir une vie meilleure, au-delà de l’épais brouillard. Sur les hauteurs, ils ont trouvé une maison dans laquelle ils se sont installés. Tomi a appris à vivre avec la nature, à récolter des graines, cultiver… Son père a dû redescendre dans la vallée, il lui a demandé d’accueillir toutes les personnes qui comme eux ont fui. Et petit à petit des gens arrivent, s’installent, partagent, entrent en conflit… mais il faut à nouveau fuir, une tempête pestilentielle monte de la vallée.

L’album est joliment illustré par Solenn Larnicol (1), elle apporte les éclats de couleurs dont a besoin le texte assez sombre car malgré les lueurs d’espoir, le partage, la vie communautaire, les bons moments, il y a toujours la fuite. Au travers de cet album, Sylvie Deshors évoque très clairement les migrants mais aussi les ravages de l’homme qui ne sait plus vivre en harmonie avec la nature. Un album qui fait réfléchir… Dès 8/9ans

Sylvie Deshors, Solenn Larnicol (ill.), La maison en haut du monde Rue du Monde (coll. Roman du monde), 2019, 116 p., 10,80 €.

1. https://www.questionsdeclasses.org/?Coup-de-coeur-litterature-jeunesse