Aujourd’hui, j’ai fait classe avec 60 mgr de cortisone dans le sang.

J’étais arrivé chez le médecin en disant que ça m’embêtait d’être arrêté, mais que là, j’étais épuisé. En effet, en bon fonctionnaire, je suis tombé malade le premier jour des vacances de Noël : positif au covid. Rien de bien méchant, je suis jeune et vacciné : un rhume, de la fatigue et des courbatures. Sauf que depuis que je suis retourné en classe, tout cela ne m’a pas quitté. Devant les élèves, ça va encore, mais ensuite, je m’écroule.

Bref, aujourd’hui, j’ai fait classe sous cortisone.

Mais je ne suis pas le seul : dans mon équipe, sur la douzaine de collègues, un tiers a eu le covid pendant les vacances. Et ce n’est pas la grande forme.

L’une d’entre elle était à bout ce midi. Moi, sur-excité par la drogue, je lui ai proposé de lui apportait mes médicaments en trop. Elle a dit oui.

Pendant ce temps-là, trois collègues se grattent la tête pour savoir comment gérer les élèves d’un autre qui a une réunion importante sur le temps scolaire : on ne peut pas “brasser les élèves” et donc les répartir dans les classes.

Au même moment, la directrice est en train d’appeler des parents : il y a un cas covid dans une classe. Elle commence à avoir l’habitude, elle ne fait que cela depuis un mois.

L’école est ouverte.