Par Laurence de Cock.

Dans son ouvrage autobiographique, Mes lignes de démarcation (Syllepse, 2003), l’historienne et militante pédagogique Suzanne Citron relate sa déception lorsque, sous la pression de la droite conservatrice, le gouvernement abandonne en 1984 le projet d’un service public unifié et laïque de l’Éducation nationale. Elle en déchire sa carte du Parti socialiste et ne la reprendra plus jamais. Plus récemment, la décision prise par Jean-Michel Blanquer de renforcer le contrôle de l’instruction en famille et du hors-contrat a aussi provoqué un tollé, mais pas seulement à droite cette fois, aussi chez quelques militants de gauche qui, défenseurs des écoles alternatives, et très remontés contre une école publique qu’ils estiment toxique pour leurs enfants, ont crié à l’ingérence liberticide. Le temps semble loin où la défense de l’école publique contre la mainmise du privé constituait l’un des socles inamovibles de la gauche de gouvernement comme de la gauche plus radicale.

 

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