ll faisait beau et la petite rue Charcot était bordée de policiers, ils étaient même là avant nous. Un peu goguenards, placés aux accès de la rue, comme si … mais non, ils s’écartaient, laissaient passer.
Et puis les jeunes sont arrivés, casquettes, chapeaux, capuches ou tignasses tressées, chacun sa singularité. Du côté des encadrants, le gris et le blanc dominaient.
Pancartes et drapeaux, une écharpe tricolore, des militants badgés, une sono pour faire entendre nos voix, notre demande, si simple, si évidente, si indispensable : l’accès aux RV en préfecture. La clé, voilà, rendez-nous la clé.
On avait très vite su que justement cet après-midi là, à titre très exceptionnel, et tout à fait par hasard, le centre de réception des étrangers était fermé au public. Dommage !
Quoique cette annonce a fait plutôt rire et même, puisque personne n’a cru à une coïncidence, a confirmé l’importance de notre mouvement.
Alors on a ramassé les dossiers, les jeunes avaient apporté leurs preuves de cette volonté de rester dans la loi, d’accéder à la légalité, à l’égalité.
Plusieurs “cents” de papiers à peine contenus dans de grosses pochettes en carton ou quelques feuilles dans une enveloppe plate, peu importe, chaque dossier était chargé d’espoir.
Sur le trottoir d’en face, téléphone à l’oreille, les “autorités” discutaient avec la hiérarchie.
Chansons, slogans, témoignages, rires et paroles, on restait là, ce n’était pas une porte fermée qui allait nous repousser.
D’ailleurs, la porte s’est ouverte, laissant passer un chariot sur lequel les dossiers ont été posés et eux au moins ont pu entrer.
Alors promesse de les examiner, d’accorder des convocations, d’ouvrir la page des RV …. tout est possible, on veut y croire.
En attendant, bravo et merci aux initiatrices/organisatrices de cette manifestation.
Et puis, comme le préconise la préfecture, on pourra “recommencer ultérieurement”.
À suivre
JD