Suite aux déclarations présidentielles concernant une rentrée scolaire le 11 mai, l’inquiétude monte dans les familles et chez les travailleurs et travailleuses de l’éducation. En l’absence de solution médicale, la situation est toujours la même qu’avant le 17 mars : seuls les gestes barrières et le confinement limitent la propagation du virus. L’école reste un foyer de contagion. Et le système hospitalier n’a toujours pas été renforcé de façon durable.

Personne n’est crédule quand Macron dit se soucier des enfants des classes populaires. Derrière l’humanisme de façade, se cache surtout la volonté de remettre les gens au travail pour relancer l’économie. Quitte à ce que ce soit, comme d’habitude, les plus vulnérables qui trinquent en premier. Sa politique n’a de cesse de dégrader nos conditions de travail et de vie en cassant le code du travail (loi El-Khomri, ordonnances Macron…), en réduisant les droits sociaux (chômage, APL…), en voulant nous faire travailler plus longtemps (réforme des retraites).

QUAND L’AUSTÉRITÉ NOURRIT LES INÉGALITÉS

Dans les écoles, nous sommes depuis des années en pénurie de moyens (remplacements, RASED, médecine scolaire et de travail…). Certes, il y a les CP-CE1 à 12 dans les Rep et REP+. Mais il y a surtout un gros malaise dans tout le système scolaire, de la maternelle à l’université (évaluations nationales, E3C, ParcourSup, attaque de la liberté pédagogique, pressions hiérarchiques, répressions…). Nous constatons, au quotidien, que cette crise sanitaire renforce non seulement les inégalités scolaires mais aussi et surtout les inégalités sociales. Ce confinement révèle au grand jour ce que nous dénonçons depuis des années : les conditions de vie dégradées de nos élèves (logements trop petits, difficultés économiques et d’accès aux soins, perte d’emploi…).

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