Passons les violons sur les premières, deuxièmes et troisièmes lignes. Je suis responsable de rien mais nous sommes inventives… Macron 1er a causé. Il a pris date : ce sera le 11 mai : réouverture “progressive” des écoles, collèges et lycées.

En maintenant fermés bars, cafés, restaurants, hôtels, cinémas, musées, salles de spectacle… En annulant les festivals au moins jusqu’à mi-juillet, il affirme pouvoir dire que nous pourrons reprendre le chemin de l’école.

Et pourtant, la pandémie est loin d’être enrayée. Il n’y a pas encore de vaccin. A ce jour, on déplore en France 15.000 décès.

Un retour trop rapide en classes pourrait provoquer une hécatombe. Il est impossible de tenir des gestes barrières avec des enfants en groupes classes.

Ce qui est certain, c’est que les semaines qui suivent ne ressembleront à rien de ce qu’on a connu.

Comment poursuivre avec nos élèves ?

Quelles suites donner aux apprentissages ?

La fermeture des établissements le 16 mars s’est faite dans la précipitation. Après 2 mois de confinement, reprendre serait comme une 2è rentrée. Il faudra là, anticiper, la préparer.

Il faudra certainement considérer que l’année s’est terminée le 16 mars…

Ce 14 avril, Blanquer a nuancé les affirmations de Macron. Il faudra “se remettre dans l’apprentissage”. rentrée donc “progressive”, priorité aux lycées professionnels. Or, ces élèves devraient être en stages ?

Quels dispositifs de sécurité pour toutes et tous ?

Il y a l’école mais aussi l’extérieur. On a entendu des voix s’élever pour réclamer des changements profonds en terme de production, d’écologie, de service public avec notamment le développement de la notion de “production essentielle”…

Le patronat et le libéralisme n’ont pas disparu avec l’apparition du virus.

Le MEDEF réclame la baisse de cotisations sociales. “L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse, pour tenter d’effacer, dès 2021, les pertes de croissance de 2020“, déclare le président de la première organisation patronale française.

Aucune leçon de l’histoire pour le patronat. Tout doit continuer comme avant, quitte à détruire la planète.

Au contraire, il veulent persister dans les politiques antisociales : “Ensuite, il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés « pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire“, juge le patron des patrons. https://www.latribune.fr/economie/france/la question-des-conges-payes-et-du-temps-de-travail-se-posera-dit-le-medef-844943.html
La question des congés payés et du temps de travail se posera, dit le Medef Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux estime, dans une interview publiée samedi 11 avril dans Le Figaro, qu’il faudra à l’issue de la crise engendrée par l’épidémie de coronavirus se poser cette question …(www.latribune.fr)

La lutte des classes n’a pas disparu.

Dans cette crise, des milliards, il y en a : le gouvernement a annoncé vendredi que le plan de soutien à l’économie serait porté à 100 milliards d’euros. Souvenons-nous que ce même gouvernement avait du mal à trouver 12 milliards pour nos retraites ?! Ce gouvernement comme les précédents est bien à l’écoute du patronat.

Le médef serait-il inspiré aussi par la stratégie du choc ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Strat%C3%A9gie_du_choc

Si nous voulons des changements : produire moins mais mieux et autrement pour partager le travail et les richesses, développer un vrai service public.., il faudra imposer notre rapport de force.