Le collectif des enseignants pour la planète dénonce le caractère anti-écologique de l’organisation du BAC après réforme. Suite à la pétition en ligne et à leur appel sur les réseaux de la coordination nationale des bahuts en lutte, ils interpellent des députés de l’assemblée nationale sur les incohérences et les mensonges de Blanquer sur l’organisation de l’E3C et notamment sur la correction des copies en ligne. Leur argumentaire se résume en quelques lignes : “La numérisation des copies de bac, prévue par la réforme en cours, est une aberration écologique, signe que les pouvoirs publics n’ont pas encore compris la nécessité absolue de la sobriété numérique. EPLP s’engage et adresse une pétition aux ministres de l’Éducation Nationale et de la Transition Écologique pour dénoncer cette gabegie inacceptable”. Si l’extrait ci-dessous vous convainc, n’hésitez pas à contresigner la pétition en ligne, ou à la faire connaître en téléchargeant sa version pdf ici : la_numerisation_des_copies_de_bac___appel_a_nos_deputes_022020.pdf Un extrait de la lettre : Monsieur le ministre de l’Education Nationale, Madame la ministre de la Transition Écologique et Solidaire, La réforme du baccalauréat prévoit – entre d’innombrables dispositions très contestables – la numérisation des copies d’examen. Nous enseignant.e.s mais aussi citoyen.ne.s engagé.e.s au quotidien pour la défense de notre planète, nous dénonçons ici cette aberration écologique scandaleuse. A l’heure où notre institution se targue d’un verdissement, à l’heure où nos établissements sont encouragés à obtenir des labels écologiques (E3D, Lycée Eco-Responsables), il est inacceptable de mettre en place un tel système, aussi inutile qu’écologiquement indéfendable. Inutile car les copies pourraient très simplement être remises en mains propres aux correcteurs/-trices. Ecologiquement indéfendable car toutes les étapes du processus de numérisation sont polluantes ou énergivores. Il est extrêmement difficile de réaliser aujourd’hui le bilan carbone global d’une telle opération, mais voici les chiffres que nous soumettons au jugement de chacun.e : – Environ 550 000 bachelier.e.s composent pour ces épreuves. Chacun.e va composer en 2 ans 22 épreuves, et rendre au minimum à chaque fois 3 pages à scanner et déposer sur un « cloud ». 12 millions de copies, 36 millions de pages pour une seule génération d’élèves ! – Chaque copie nécessitera environ 20 min de temps sur écran, ce qui aboutit à 4 millions d’heures. Il faut y rajouter la consultation post-correction par les élèves. – Il faut équiper les 1 567 lycées généraux et technologiques d’au moins 1 scanner, et toute cette activité engendrera mécaniquement une usure plus rapide des outils existants (ordinateurs personnels des enseignants ou matériel des établissements), alors qu’on sait aujourd’hui que la fabrication de produits numériques est une source de pollution majeure. – Chaque copie sera ensuite stockée pendant 1 an minimum sur des serveurs très énergivores, liés au « cloud », dont on ne connaît pas la localisation, mais généralement situés dans des pays où l’électricité ne provient pas d’ énergies renouvelables. – L’utilisation du papier ne diminue absolument pas, puisque les élèves continuent à composer sur des copies classiques. La suite sur le site du collectif : https://enseignantspourlaplanete.com/2020/01/27/petition-contre-la-numerisation-des-copies-de-bac/

Documents joints

la_numerisation_des_copies_de_bac___appel_a_nos_deputes_022020.pdf