Dans cette manifestation parisienne, un groupe particulièrement dynamique, derrière une banderole bricolée « Profs contre l’islamophobie ». « Blanquer, ministre autoritaire, t’es raciste et ça se voit ! » On ne citera pas de noms…
Des profs, des élèves, des parents aussi sans doute. Intéressante touche ‘éducation’ dans ce rassemblement bon enfant, nettement plus jeune et plus mixte (originaires ou non de l’immigration) que les habituels cortèges fatigués (même si le slogan dit « on n’est pas fatigués »). Du monde, même si on aurait pu l’espérer plus massif encore quand on sait l’importance numérique en région parisienne des populations jugées « dangereuses » mais « en danger » de fait (pour reprendre un slogan également fatigué mais vrai).
Pas de dissonance gênante, de type identitaire, pas de services d’ordre tendus, des surprises sur certaines pancartes comme celle reproduite ici ; peut-on y voir le début d’une riposte à cette désastreuse politique du bouc émissaire ? Espérons-le en tout cas.
Et si l’on peut entendre les réticences qui se sont manifestées à l’égard de telle formulation du texte (‘lois liberticides’) ou de tel ou tel signataire, on peut penser qu’il est indispensable de dire son indignation, même si on ne partage pas les visées de tous les présents.
Tous les racismes, toutes les mises à l’écart discriminatoires appellent une réaction.