Des syndicats Sud éducation, comme celui du Gard, et des syndicats CNT-SO manifestent leur soutien au peuple catalan et dénoncent dans les rues de Nîmes ou de Perpignan, la répression en Catalogne. Celle-ci ne ressemble pas aux précédents épisodes de dissension entre un gouvernement espagnol conservateur et nationaliste et les indépendantistes catalans, mais à un coup porté à l’expression démocratique d’un peuple…

Vous pouvez lire ci-dessous l’appel à la solidarité avec les grévistes du 3 octobre qui ont manifesté “contre la répression et pour les droits des travailleurs” qu’a relayé la CNT-SO 66. il est suivi du bilan de cette journée de grève générale établie par la CGT espagnole.

Non à la répression ! Oui au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ! Soutien à la grève du 3 octobre !

Depuis des semaines, l’État espagnol use de menaces et de répression en Catalogne. Interventions de la guardia civil dans nombre de bâtiments officiels de la Generalitat de Catalunya, arrestations de responsables de l’administration et de ministres, harcèlement, violence et emprisonnement de militants et militantes de divers mouvements sociaux et politiques, lieux de vote pris d’assaut et interdits à la population, urnes volées, tirs sur des manifestants et manifestantes pacifiques, …

Les événements actuels montrent à quel point le spectre du franquisme est encore présent. Comment nommer le régime d’un pays où les « forces de l’ordre » tirent sur les gens parce que ceux-ci veulent voter ?

Indépendance ou non ?
C’est à la population qui vit en Catalogne de décider ! Pas à d’autres.
Les forces d’occupation de l’État espagnol doivent se retirer.

Depuis la mort du dictateur Franco, la société espagnole repose sur un pacte, conclu entre diverses forces politiques et syndicales. Il vise à maintenir, d’une part la monarchie, d’autre part « l’unité indissoluble de la Nation espagnole, patrie commune et indivisible » (Constitution de 1978). Cela passe notamment par « l’oubli » des crimes perpétrés par les franquistes durant 40 ans. Cette situation a permis le recyclage de biens des responsables de l’ancien régime dans les rouages du pouvoir issu de ce qu’ils appelèrent « la transition démocratique ». Cette stabilité entre dictature et « démocratie », était aussi nécessaire pour garantir le système capitaliste, en améliorer l’efficacité du point de vue du patronat et des banquiers. Ce qui se passe actuellement en Catalogne remet en cause cette situation ; c’est un danger pour le pouvoir et ses alliés, comme l’ont été ou le sont les luttes du peuple basque ou celles des travailleurs et travailleuses dans tout l’État.

Nous sommes aux côtés des travailleurs et travailleuses de Catalogne. Nous soutenons l’appel à une grève interprofessionnelle à partir du 3 octobre, lancée par plusieurs organisations syndicales en Catalogne (CGT, IAC, Intersindical-CSC, COS, COBAS, CNT, SO…). Nos droits, notre avenir, la démocratie, c’est par notre action directe que nous les défendons !

COMMUNICATION DE LA CGT : GRÊVE EST SUIVI par LA MAJORITÉ
(traduction)

Plus de 80% dans les secteurs les plus productifs.
Les grévistes augmentent leurs actions sur les routes et les rues tout au long de la matinée.

Nous sommes confrontés à une grève très puissante sur le territoire catalan que la CGT, co-organisatrice du mouvement avec IAC, COS et I-CSC, vit comme un succès complet et sans palliatif.

Suivi de 80 et 90%, respectivement, dans le métro et le bus de Barcelone, l’arrêt presque total a l’éducation, les entreprises leaders dans le secteur des TIC (DXC, T-Systems, Indra) avec des pourcentages entre 65 et 90% de la grève. Secteur public avec suivi de plus de 90% aux petites et moyennes entreprises. Mercabarna arrête sa production, comme le stowage avec un suivi de 100%. L’industrie continue de suivre cette fois moins que la moyenne, mais toujours supérieure à 50%.

Nous voulons souligner le caractère social de cette grève, avec l’apparition de nombreux piquets de quartier auto-organisés qui ont mené à bien les actions qu’ils jugeaient appropriées pour affecter l’activité économique et productive, l’objectif d’une grève générale.

Le succès de cette grève générale n’a pas été entamée par l’interférence des actions des syndicats CCOO et UGT. La diffusion qu’ils ont faite de la proposition d’un accord fermé d’une heure avec l’employeur cherchait à minimiser la grève générale en la réduisant à une journée de lutte. mais sentant dès hier que le mouvement serait massif, les deux syndicats n’ont maintenu que marginalement leur proposition. Par ailleurs la majorité de la population active catalane est restée vigilante sur l’organisation de la grève générale telle que légalement déposée.

Dans quelques heures mouvements de luttes sociale et les syndicats se réuniront dans les endroits indiqués pour défiler. Lien indiquant les itinéraires communs, si nécessaire :
http://www.cgtcatalunya.cat/spip.php?article12626