Vieux « militant pédagogique », j’ai participé à la naissance de l’AFL, au développement des « Bibliothèques- Centre Documentaire » à la promotion de la littérature jeunesse, à la réflexion sur « Acte Lexique » qui a tout naturellement débouché sur la production de logiciels. J’ai connu leur usage, aussi bien dans les « classes lecture » (Bessèges puis Villeneuve de Grenoble) que dans la vie associative : ELMO 0 à la Maison de la Promotion Sociale de Grenoble, ELMO aux « vacances lecture » de la ville d’Echirolles, ELMO à la bibliothèque coopérative de mon village.

Je n’ai pas réussi à intéresser les enseignants du primaire de ce village mais j’ai eu plus de succès au collège où le Conseil d’Administration m’avait accueilli en tant que « Monsieur Lecture ». Les profs subissaient mon discours (« tous prof de français »…) mais se déchargeaient sur le Centre Documentaire pour gérer le nouveau logiciel «en libre accès » et donc sans réel effet sur les élèves en ayant le plus besoin.

ELSA première formule en usage au collège me semblait à la fois très intéressant et déjà trop sophistiqué pour mes faibles compétences. Mais on n’arrête pas le progrès, et les chercheurs de l’AFL ont persévéré dans le perfectionnement. Quand IDEOGRAPHIX est apparu, et que j’ai constaté l’enthousiasme de divers ami-e-s, je me suis réjoui car j’avais bien espoir de voir mes petits -enfants bénéficier de ce nouvel outil…

Ces enfants (adoptés et ayant nécessairement connu les traumatismes qu’on imagine) ont tous deux (sans liens familiaux) été déclarés sévèrement dyslexiques dès le CP. Je ne pouvais agir que pendant les vacances. IDEOGRAPHIX s’est avéré, hélas, d’un usage trop compliqué pour moi et pour eux… J’ai donc pu observer, impuissant, à la fabrication, par l’école, de ce handicap… Le temps a passé. L’aîné est devenu super lecteur. La petite a traîné de très grosses difficultés jusqu’aujourd’hui, au CM2. Sans grand espoir, je l’ai récemment abonnée à ELSA en ligne…

ET, TRIOMPHE DU PROGRES et de la persévérance de l’AFL : Angela utilise ELSA, sans aucune aide et d’une manière volontaire et joyeuse. Je viens de constater, au cours des vacances de Noël 2016, ses performances remarquables (saluées par le logiciel). Il m’est donc possible de dire que ce logiciel tient ses promesses techniques, qu’il rend effectivement l’utilisateur autonome et le préserve des adultes et de leur manie de contrôle permanent. De plus, Angela reprend confiance (ce que son école très traditionnelle a détruit pendant des années, alors que l’école maternelle saluait ses qualités !).

Raymond Millot 1er janvier 2007

Voir le site : http://www.elsa-afl.com/