Esprit critique, où es-tu ?

Dans les salles de classe, grâce à des pratiques qui font s’interroger sur soi, les autres, le monde. Car à tout âge, et quel que soit le domaine d’études, que vaudrait une éducation qui ne soit mise en question des représentations ordinaires, des paresses de pensée, de la « coutume » dont La Boétie a montré qu’elle était à la base de la servitude.

Dans les salles des maitres, de profs, là où se réunissent les agents, pour questionner le quotidien, mesurer le modifiable, proposer continuités et innovations.

Comment peut-il s’exercer vis-à-vis de ces hiérarchies prescriptives, qui encouragent parfois à enseigner l’esprit critique, mais n’acceptent pas les critiques à leur encontre ?

Vis-à-vis des médias et des politiques (sans oublier le pape), qui peuvent dire tout et n’importe quoi sur l’éducation, sans souci non seulement de la vérité mais même de la vraisemblance ?

L’esprit critique est lié à notre volonté d’égalité sociale, à notre désir de faire de nos élèves des « hommes et des femmes debout » (Freinet). Tâchons de ne pas oublier d’être la cible de la critique nous-mêmes, avec nos manies de profs et nos rituels militants.

Cet esprit critique est l’opposé de l’esprit de dénigrement haineux des trolls d’extrême-droite pour qui il ne doit pas y avoir de tabou… quand il s’agit de nier les massacres et de se moquer des victimes – ou des pauvres en général (étrangers de préférence).

L’esprit critique au service de la justice, ce n’est pas facile, ce n’est ni un mot d’ordre ni une consigne à appliquer : cela se travaille dans le collectif.

**C’est ce que veut raconter le numéro 6 de N’autre école – Questions de classe(s) au printemps 2017.

C’est ce que nous souhaitons que vous racontiez (avant février 2017) :
N’hésitez pas à proposer idées, ébauches ou propositions d’articles, textes… dès maintenant !

Pour le collectif,
JPF

Contact : admin[at]questionsdeclasses.org