Il y a une vraie rupture à faire pour dépasser une culture militante dans laquelle l’entre-soi partagé a cristallisé des habitudes surplombantes. Celles-ci ont fait longtemps considérer que celles et ceux qui mettent en doute les valeurs « progressistes » ne sont pas de véritables interlocuteurs, car leur expression est tout simplement erronée.
Or la radicalité du « tous capables » nous met au défi de porter un regard ouvert sur les opinions différentes et même contradictoires. Dans la visée d’une socio-construction, comme pour les différents états du savoir.
Un autre regard sur autrui, les attentes positives, même quand il y a désaccord, correspondent aux pratiques du GFEN et de l’éducation nouvelle, qui est un engagement toujours nouveau. Etre porteurs d’optimisme, offrir des perspectives passe par la prise en compte de la pensée de « l’autre », pour soigner la « maïeutique du débat », garder la possibilité de se parler. Car ce qu’on promeut, ce ne sont pas des idées nouvelles ; pourquoi ne pas s’inscrire alors dans la définition de « clés », et quelles idées mettre en avant ? C’est toute la question du CONVAINCRE.
Ce numéro de Dialogue contient la description de pratiques, qui, par leur réussite, posent des repères ; elles travaillent l’articulation entre la conviction et l’espace possible pour le questionnement, ouvrent le cadre de la réflexion entre savoir et création, faisant appel à l’imaginaire, dans des domaines qui ne lui sont pas habituellement dédiés.
La parution de ce numéro de notre revue correspond à l’ouverture de la réflexion du congrès du GFEN, début juillet. Ainsi, « comment mener la bataille des idées » est un questionnement qui doit provoquer une mise en tension productive entre « éthique et engagement ».
juillet 2016, 60 pages, 7 €
SOMMAIRE
Éditorial
Le pari pédagogique de l’éducation nouvelle
La culture, une aventure humaine
Des questions toujours vives
Le supplément du numéro commence par
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