Le rassemblement de ce mardi 14 octobre a été un succès : du monde, des médias, et une rencontre positive avec la maire du 20°.

Notre premier souci était de sortir cette question de l’ombre : on sait maintenant plus largement (articles dans Le Parisien, reportage sur Europe 1, d’autres médias devraient suivre) que l’Aide sociale à l’enfance laisse des jeunes à la rue, sans aucune ressource, soit parce qu’elle conteste leur minorité, soit parce qu’elle met fin à des contrats « jeune majeur ». Et être à la rue, en cette saison, c’est très dur ; essayer de dormir dans le métro ou le RER, c’est en être réduit à de courtes pauses, sans pouvoir s’allonger, se faire chasser, se vider progressivement de toute énergie.

Nous voulions aussi organiser la solidarité : celles des enseignants de ces élèves existe déjà, est venue s’ajouter ce soir des coups de main concret des lycéens de la FIDL. Cela n’a pas pour ambition de résoudre durablement la question de l’hébergement, mais c’est une marque de solidarité appréciable.

Au-delà, un double objectif : des papiers, base indispensable pour avoir des droits durables, et l’hébergement.
Sur le premier point, la mairie d’arrondissement s’est engagée à nous aider.
Sur le second point, tout en reconnaissant les difficultés énormes dans ce domaine (des familles aussi sont à la rue! … et le 115 ne répond plus), nous sommes certains qu’il y a des pistes, à condition de le vouloir et de bousculer à l’occasion des réglementations abusives quand elles sont prises à la lettre.

L’humain doit primer, et en l’occurrence, le droit élémentaire de dormir au chaud quand on a 16 ou 18 ans. C’est le combat qu’il faut gagner, dans cet arrondissement parisien et bien sûr au-delà.