Karine Risselin, sur le site des Cahiers pédagogiques témoigne des réformes en cours concernant les classes d’accueil pour élèves non-francophones et de la mobilisation qui s’organise.

« Les classes d’accueil ne sont pas un cocon, elles sont là pour accompagner vers une insertion réussie dans une classe ordinaire ». Karine Risselin pose d’emblée les principes d’un dispositif qui vise à offrir une scolarité normale pour des élèves allophones qui viennent d’horizons différents. Leur point commun est de ne pas maitriser les bases du français. Pour le reste, l’hétérogénéité prend des formes diverses, selon l’âge, le niveau, les histoires de chacun, le pays d’origine, sa culture, le contexte même de la migration. Tous sont confrontés à une découverte en accéléré. « Tout est nouveau pour eux, être élève, être en groupe dans un pays étranger avec de nouveaux codes ».

Les classes d’accueil sont un sas pour apprivoiser les mots, les règles et le vivre ensemble dans une société différente. « A l’école en France, c’est le règne de l’écrit » explique l’enseignante. De l’élève tamoul dont les habitudes sont au par cœur à celle qui vient d’Afrique Noire et qui doit comprendre que la reconnaissance de la compétence passe par l’écriture, ce sont les modalités d’apprentissage qui doivent s’adapter, aller vers ce qui est admis et observé par le système scolaire français. Les élèves sont rattachés à une classe ordinaire de leur niveau avec laquelle ils suivent plus ou moins de matières selon la familiarité acquise avec la langue et le fonctionnement. L’intégration est progressive et l’emploi du temps individualisé.

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