Le témoignage de Jacques : « Une machine à donner l’âge, ça ne peut pas exister ! »

17 avril 2014 | Par RESF – Mediapart.fr

Jacques, parti à 13 ans du Cameroun où il survivait dans les rues en lavant des voitures, arrive à 16 ans à Lyon, après avoir plus d’une fois failli mourir en route, dans le désert où il a vu d’autres migrants mourir à ses côtés, ou dans le zodiac qui prenait l’eau qui l’a conduit du Maroc jusqu’aux côtes espagnoles. Il témoigne de « l’accueil » qu’il a reçu à Lyon.

Combien de temps es-tu resté sans problème sous la protection de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) du conseil général ?

Je suis resté tranquille pendant 9 mois à peu près jusqu’à la convocation de la PAF fin 2012.

Pourquoi cette convocation de la PAF ?

Les éducateurs ont reçu un appel, et pas une lettre, comme quoi j’étais convoqué à la PAF. Mon éducateur m’a dit que ce n’était pas grave, juste comme pour les autres jeunes pour prendre les empreintes vu que j’étais rentré illégalement sur le territoire français, juste pour savoir si j’avais eu des emmerdes avec quelqu’un ou commis un délit…

Et qu’est-ce qui s’est passé quand tu es arrivé là-bas ?

C’est devenu autre chose. Après qu’ils m’aient pris les empreintes, ils m’ont dit que le but n’était pas ça, mais de passer les examens osseux. Mais d’abord ils m’ont demandé si j’avais une pièce officielle sur moi et dit qu’ils allaient voir avec le Cameroun s’ils la reconnaissaient. Je leur ai donné mon acte de naissance. Après, ils sont revenus et m’ont dit qu’il n’y avait pas de problème avec mon acte de naissance et que j’allais être obligé de passer les examens osseux.

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