La réforme des rythmes scolaires…

1/ La réforme des rythmes scolaires, aussi bonne qu’elle aurait pu être, ne peut rien donner de bon dans une école dégradée, telle que l’est l’école de nos enfants en Seine-Saint-Denis.
C’est pourquoi nous maintenons les 10 points de la Charte proposée par les parents d’élèves du 93 comme préalable nécessaire à toute réforme digne de ce nom.

Changer les rythmes scolaires ne solutionne pas l’absence d’AVS auprès des enfants handicapés, ne rattrape pas les enfants en risque de décrochage auxquels on supprime les RASED, ne remplace pas les médecins et infirmières scolaires…
La charte en 10 points est disponible ici : cliquez ici.

2/ La réforme des rythmes scolaires ne doit pas laisser les villes financer seules ce transfert de charges.
Sinon ce seront encore les enfants des communes les plus pauvres, ou les enfants des communes qui organisent le moins la solidarité qui en subiront les conséquences. Cette affaire doit être l’occasion de mettre à disposition de tous les enfants l’accès à des activités culturelles, sportives, scientifiques, à la nature, à la citoyenneté… Cela a un coût en locaux et en personnels compétents qui ne peut pas toujours être assumé par les seules communes.

3/ La construction de cette réforme, sa mise en place dans chaque ville doit se faire avec le temps nécessaire à la réflexion et la co-élaboration avec tous les acteurs concernés :
Enseignants, directeurs d’écoles, personnels d’animation, personnels d’accueil et d’entretien des écoles, ATSEM, santé scolaire, services enfance et enseignement, services sportifs, services culturels, associations concernées, parents et Education Nationale.

4/ La question des rythmes scolaires, et plus largement des rythmes de vie des enfants est intéressante.
Mais elle ne prend son sens que si elle s’accompagne d’une réflexion et d’avancées sur les contenus pédagogiques, scolaires et périscolaires, sur la coordination entre tous les intervenants évoqués dans le point 3 afin d’assurer une continuité et une cohérence autour des enfants, jusqu’aux parents.
Une modification des rythmes scolaires doit absolument prendre en compte les différences entre maternelle et élémentaire.
Elle ouvre une réflexion sur les rythmes auxquels vivent et étudient actuellement les enfants au collège et au lycée.

ON VEUT DU CHANGEMENT, VRAIMENT !