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« Dans les écoles confessionnelles, les jeunes reçoivent un enseignement dirigé tout entier contre les institutions modernes. [ :] Si cet état de chose se perpétue, il est à craindre que d’autres écoles se constituent, ouvertes aux fils d’ouvriers et de paysans, où l’on enseignera des principes diamétralement opposés, inspirés peut-être d’un idéal socialiste ou communiste emprunté à des temps plus récents, par exemple à cette époque violente et sinistre comprise entre le 18 mars et le 28 mai 1871. »

Cet extrait d’un discours de Jules Ferry pour défendre son projet d’instruction publique, laïque et obligatoire est sans équivoque. Jules Ferry veut écraser toute idée de révolution, d’éducation du peuple par le peuple en agitant le spectre de la Commune.

Selon le chercheur de l’INRP, Jean Foucambert l’école de Ferry a finalement tenu son pari : « Instruire en détournant contre lui l’instruction que le peuple revendiquait pour son émancipation. »

Dès sa création Sud Éducation s’est opposé à cette école qui est historiquement une école au service de la bourgeoisie. Alors, quand Vincent Peillon fait référence aux hussards noirs de la république, nous ne pouvons que nous opposer à ce mythe.

L’école de la République est une école inégalitaire, une école de la reproduction des classes et du tri social, ainsi que le dénonçaient, dès les années 60, Bourdieu, Beaudelot, Establet…

Notre conception de l’école ne peut se réclamer de cette histoire, nous voulons une école émancipatrice, démocratique, auto gérée, sans hiérarchie des savoirs.

C’est pourquoi pour Sud éducation, changer l’école sans changer la société n’est qu’une supercherie…