Pierre Hadot a montré dans
De l’exercice philosophique à l’expérience de philosophie
La philosophie antique, en particulier stoïcienne, a accordé une importance fondamentale à l’ascèse entendue comme exercice. Les
L’ouvrage de Roger Pol-Droit,
Quelle place pour un exercice de philosophie pratique en terminale ?
Il est ainsi possible de se demander comment il pourrait être possible de réintroduire le rapport à la philosophie pratique dans l’enseignement de philosophie en terminale. Il est possible d’évoquer plusieurs pistes.
La première peut consister à demander à des élèves d’écrire un texte en rapport avec une expérience philosophique qu’ils auraient, individuellement ou collectivement, conçu et mené.
La seconde peut consister à produire une réflexion philosophique, non pas à partir de sujets philosophiques abstraits, type sujet de dissertation, mais à partir de « cas pratiques » (pour reprendre l’intitulé d’un exercice pratiqué en droit). Le stoïcisme intégrait dans son entraînement des expériences de pensées dans lesquelles l’aspirant stoïcien s’exerçait à se demander comment il devrait réagir s’il était confronté à telle ou telle situation.
Si l’on considère que l’enseignement philosophique en terminale n’a pas avant tout une portée éthique (individuelle), mais citoyenne (collective). Il devient intéressant d’insérer le travail sur un cas pratique dans une démarche de discussion et d’enquête collective à partir d’une situation-problème.
Enfin, il pourrait être possible de demander aux élèves de réaliser collectivement, un projet de philosophie pratique sur lequel ils seraient conduits à rédiger un texte. Il devrait mettre en oeuvre et expérimenter leur conception philosophique de l’action citoyenne en démocratie. Ces projets pourraient porter sur des notions telles que l’engagement, la justice et l’égalité, la liberté, la désobéissance civique…